La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello
'l)ossier 21 7 79 : Saint Florent28 au fils de M. le Tellier29, ce qui a bien fait gronder le resignant. ,Vevesque de Cahors30 n ' est point mort et le Cardinal est tous-jours Abbé. l [f" 2v] La Reyne fit sa reponce, lundi passé, au Parlement portant en substance deux choses. La premiere que le Roy pourvoirait à la liberté des Princes. Et la seconde qù'il envoieroit au Parlement une declaration d' amnistie pour tous ceux qui : ont porté les armes pour Messieurs les Princes, à condition qu' ilsg les p oseroient3 1 • 1 6 vol., t . I, p. 339; Pius Bonifacius GAMS, Series Episcoporum Ecclesiœ Catholicœ, Ratisbome, Manz, 1 873, p. 483. 28 Le titulaire de l'Abbaye de Saint Florent de Saumur était depuis l 645 le cardinal Mazarin et ce ne fut qu'en 1653 qu'il la céda au cardinal Grimaldi. Cf. Laurent Henri COTTINEAU, Répertoire topo-bibliographique des abbayes etprieurés, Macon, Protat frères, 1935- 1 939, 3 vol., t. II, 1 939, col. 2677-2679; Gallia Christiana, cit., t. XIV, p. 640. 2� Charles-Maurice Le Tellier ( 1 642- 1 7 1 0), né à Turin, fils de Michel, alors intendant de l'armée de Piémont. Après des études universitaires en théologie, il fut ordonné prêtre en 1 666. Le roi l 'avait doté de plusieurs abbayes importantes. Après plusieurs voyages, notamment en Italie, il succéda, en 1 67 1 àAntoine Barberini, comme archevêque de Reims. èf. Joseph GILLET, Charles-Maurice Le Tellier, archevêque duc de Reims. É tude sur son administration et son influence, Paris, Hachette, 1 8 8 1 . 3 0 L'évêque de Cahors était Alain de Solminiac ( 1 593- 1 659), évêque d e Cahors d e 1 636 à 1 659 où il fonda un séminaire, un hôpital et un orphelinat. Abbé de Chancelade depuis 1 6 1 6, il reçut la prêtrise en 1 6 1 8. Il fut du parti de la cour pendant toute la Fronde et agit sur la noblesse locale pour tâcher de la maintenir dans la fidélité au roi . On lui attribua des guérisons et en 1 9 1 0 fut commencée sa cause de béatification. Cf. Abel VALON, Histoire de A lain de Solminiac, évêque de Cahors, Cahors, Delsaud 1 900; Eugène SOL, Le vénérable A lain de Solminiac, abbé de Chancelade et évêque de Cahors, Cahors, Delsaud, 1 928; DBF, cit., t. I, 1 933, col. 1 089- 1 09 1 . L'épisode raconté par Bailly est probablement dû au fait que, dans le courant de 1 65 1 , Alain tomba malade. On le crut mort et les brigues commencèrent pour !' obtention de l ' évêché de Cahors. De Paris on avertit Alain que le duc d' É pernon avait demandé son évêché pour son frère naturel l ' évêque de M irepoix, que le cardinal Grimaldi avait aussi des vues sur son bénéfice et, que, d'autre part, . l'abbé Jassin passait pour avoir déj a obtenu le brevet de l 'évêché de Cahors. Une foi s guéri, Solminiac donna sa démission d ' abbé de Chancelade et, très fatigué, il demanda la nomination d'un coadjuteur. Cf. Abel VALON, op. cit. , p. 220. 31 Le récit de Bailly concorde avec celui d' Omer Talon (op. cit., p. 406).
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