La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazette 2 77 1 1 9 attaq uée par ce l l e d u Roy dans Et ampes au retour de M ademoise l l e , perdi t c i nq o u s i x cent hommes. Ce l l e d u Roy n ' en a pas moi ns perdu111• Entre autres, le brave B ougi y a e s té tué ' ' . Dans l a conference qu' eurent Mess'' de Roham, de Chavign i , e t Gol as avec le Cardinal, M . de Chavigni parla, et luy representa que la paix du Royaume, et la seureté de la propre personne de S [on] Emin [ence] dependoient de son eloignement, et l uy en aporta cent raisons qu i ne< furent pas neantmoi n s efficaces, et depuis l e Cardi nal a d i t en rail lant qu ' i l n ' avoi t pas besoi n du conseil de M. de Chavigni, n i de celuy des Princes pour sortir du Royaume, HONTEUSEMENT, et qu' i l / (f0 2r) sçauroit bien l uy mesme faire une semblable retrai te sans en estre pri é . On trava i l l e à l uy donner sati sfaction , et à l e r' envoier avec honneur. Les moiens sont de le j ustifier declarant nuls les arrests qui ont esté rendus contre l uy, aprés de luy comettre l a negoti a t i on de la paix avec des instructions, et des conditions arretées au conse i l du Roy, et qu ' i l ne pourra alterer, ni changer; et cepandant, l uy assigner ou Sedam ou Mets pour sa "' Ce fut le 4 mai 1 652 que Turenne tailla en pièce une partie de l armée des princes près d' É tampes. Cette victoire, dont Paris fut informé le 5 mai (DUBUlSSON AUBENAY. op. cit., t.Jl, p. 2 1 7). redonn a du courage aux partisans de Mazarin. Sur ce combat, voir Les véritables particularitez apportez par le dernier Courrie1; du combat donné entre / 'Armée de Son Alt. R. et celle desMazarùzs devant la ville d'Estampes, le Samedy quarriéme {sic/ May 1 652. Avec la prise de deux pieces de Canon par l 'armée de Son A ltesse Royale. Paris, André Chouqueux, 1 65 2 ( Lyon, BM, cote : 309 1 30). Quelques-uns des prisonniers relâchés racontèrent « que pour dix de tuez des gens de sadite A. Royale, i l y en avoi t c inquante d e l ' armée Mazarine, mais elle avo i t beaucoup p l u s d e prisonniers » (ibid., pp. 6-7 ). " Jean Révérend. marq u i s de Bougy, dont, toutefois, l a mort est attestée en décembre · 1 657, lorsqu' il était âgé de quarante ans. Cadet au régiment des gardes françaises en 1 630, i l y servit cinq ans. Il fut ensuite maréchal de camp ( 1 648), commandant en Champagne ( 1 65 1 ) et puis combattant dans l ' armée en Guyenne, où il fut fai t prisonnier ( 1 65 2 ) et échangé un an plus tard. En 1 654, on le retouve dans l 'armée de Catalogne : il se démi t d e son rég ime n t de cavalerie en 1 65 7 . Homme d ' armes vai l lant, i l avait défa i t c i n q régi ments d e Condé près d e Pons, e n janvier 1 65 2 . Cf. DUBUI SSON AUBENAY. op. cit., t.11, p. 1 53 : PINARD, op. cit., t. IV, pp. 1 4 1 - 1 42 . Selon Antoine Adam. commentateur des Historiettes de Tal lemant des Réaux, la marquis de Bougy fut maître de camp et se distingua sous les ordres du maréchal de Gassion. En 1 654, il épousa Julie de Callonge (d' une maison noble de Gascogne), dont il eut u n fils, Jean-Jacques-Révérend de Bougy, qui prit le nom de marq u i s de Callonge. Cf. les Historiettes, op. c i t . , t . 1 1 , p. 1 438, n. I de p . 672.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=