La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 20 Corres/hl!ldance d 'A. BaillY - 1652- 1653 retraite . On cro i t qu ' il y consentira et qu' aprés tout i l est impossible q u ' i l subsiste auprés du Roy. Madame la duchesse de Combalet1�, qui n ' est null ement Masari ne, est allé à Saint Germain 1 ' pour parler franchement à l a Reyne, et on croit qu ' elle operera quelque chose par ce pu issant ascendant qu ' el l e s 'est conservé sur r esprit de1 \sa Magesté/. Les soldats fon t de si effroiables degasts aux env i rons de Paris que des païens n ' en feroient pas autant14• Ils vendent les fi l les aprés les horreu rs ordinaires, et les saintes hostiesg trente sous chacune". / ( f0 2v) La Reyne ayant donné le taboret"' à l a mareschale de l a Motte 17, comme " Marie-Madeleine de Vignerod, duchesse d ' A i gu i l lon ( 1 604- 1 67 5 ) . nièce du cardinal Richelieu et femme, dès 1 620. cl'Antoine du Roure de Combalet. Restée veuve sans enfants. Madame de Combalet souffrit beaucoup des querelles qui opposèrent son oncle le Cardinal à la reine mère. En 1 638. on lui acheta le duché cl' Aiguillon. Après la mort de Richelieu ( 1 642), la duchesse vécut de dévotion et de charité sous la direction de Saint Vincent-de­ Paul . Cf. A. BONNEAU-AVENANT. La duchesse d 'A igui/1011, nièce du Cardinal de Richelieu. sa vie et ses oeuvres charitables. 1604-1675. Paris. Librairie Académique Didier. 1 882'. À ce moment, la duchesse était la principale entremetteuse du traité qu'on essayait de signer entre les princes et la cour. Cf. VALLIER. op. cit.. t.lll. p. 228 et DUBUISSON AUBENAY, op. cit. . t.IL p. 2 19. 1 .• La cour y était depuis le 27 avril 1 652 ; cf. la Ga � e t re 1 652, p. 442. 1 1 Dans le Jounwl de DUBUISSON AUBENAY. on retrouve les détails des dévastations commises par les soldats, principalement L01Tains. près de la capitale ( op. cit., t.Il. p. 238). 15 À propos de la profanation que les reli gieux et les églises subissaient en ce temps-là, le père Berthod témoigne « que les prêtres n ' osaient plus fai re leurs fonctions dans l a campagne. o ù l e s égli ses étaient profanées. le sang d e Jésus-Christ foulé aux pieds, son corps mis à rançon par les Allemands, les religieuses v iolées. leurs monastères abattus, et les reliques des saints, qui reposoient sur les autels, jetées aux chiens et brûlées, par dérision et mépris » (Mémoires du Père Berthod, op. cit., p. 578) 1" D' après l ' étiquette. l e tabouret chez la reine n ' était accordé qu'aux duchesses. c'est-à­ clire aux seules épouses des ducs et pairs et des ducs à brevet. 17 Loui se de Prie ( t 1 709) , marqu i se de Toucy, maréchalle de La Mothe. femme de Philippe de La Mothe-Houdancourt depui s novembre 1 650. Gouvernante des enfants de France, elle était la fille cadette de Louis de Prie, marquis de Toucy, et de Françoise de Sai nt-Gelai s de Lançac (dite de Lusignan). Louise et son mari n 'eurent pas de postérité masc u l i ne surv i vante, mais i l s l a issère n t trois fil les. Cf. ANSELME, op. c i t . . t . I , pp. 764-765.

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