La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 28 Correspondance d 'A. Bai/!1· - 1652- 1 653 Reyne 1 ·1, qu i e n fai t estime, e t envoieren t recommander par tous l e s monasteres l eur voiage, et l e succés aux prieres de s rel igieux, ce qu i en marque l ' importance, et l e s suittes. Tou t le monde croit, et publie que l a paix est fai te, mais que les Princes, cre ignant le peuple, et les frondeurs du Parlement, attendent une heureuse conjoncture, pour se declarer, e t pour obliger mesmes Paris, et le Parlement de la demander, telle qu'elle est acordée, et, / (f° 2v) ce dit-on, signée1'. Cela est pourtan t tres problematique. Chacun cro i t que l e cardinal de Rets est l ' auteur d ' un i mprimé i n t it u l é «L'Esprit de la paix» , tres i nj urieux aux Pri nces 16• fare i l Carel .'', o pure in risguarclo di quanto gli clisse un certo Frate eiartosi no, chiamato i l Paclre Jacques, procu[ratojre ciel convento di Borgogna. stimato homo di santa vita, ma che parla con l ibertà . . . » (A.S.T., i b id., m. et fasc. cités. lett.37/2 du 1 6 août 1 652, à M . R . ). Madame Cifare l l i pense pouvoir identifier ce personnage avec Jean Baillet, né à Dijon mais mort en 1 65 1, cf. Lu correspondance inédite d 'Albert Baillv . . . Vol ume II � Années 1 649- 1650 . . . par P. ClFARELLL op. cit., lettre 1 46, n. 1 4. "1 Cf. la mazarinacle intitu lée Harangue .fàite à la Re_vne par un Reverend Pere Chartreux pour la paix. Paris. 1 65 2 (Lyon, SM, cote : 309 1 26). " Nombre de mémorialistes attesten t ces bru i ts de paix répandus clans Paris (par exemple. DUBU lSSON AUBENAY, op. cit., t.II , p. 243) . Mazarin y voyai t une manœuvre des amis de Condé qui cherchaient ainsi à « oster le courage à ceux qui trava illent pour le Roy et en donner à ses part i sans et à ses troupes » (Lettres du cardinal Mazarin. éd. CHÉRUEL, op. cit., lettre LXVI. p. 1 35 ) . 10 Dans son ouvrage, Carrier cite effectivement un libe l le affiché et débité le 25 juin i ntitulé L 'Esprir de paix. pour l equel beaucoup de colporteurs fure n t arrêtés et écroués. Cf. H. CARRIER. Lu presse de la Fronde ( 1648-1653): les Maz.arinades. Les hommes du lii·re, Genève. Librairie Droz, 1 99 1 . p. 372. Cette mazarinade débutait ainsi : « Je ne suis ny Prince ny Mazarin, je ne suis ny de pa11y, ny de cabale. je ne suis qu' Esprit et ne fais point de corps; je veux la Paix et je deteste la Guerre, je suis bon François et je ne prends part qu' aux seuls interests de ma patrie. PEUPLES ( . . . ) Quel i nterest avez vous dans celuy des Princes'/ Combattent-ils pour vous? Sont-ils unis avec vous') Ne traitteront-ils point sans vous'/ Serez­ vous dédommagez de toutes vos pertes') Et ce peu qui vous reste sera-t-il conservé par vos armes? Pauv re peuple . . . » ( Lyon . BM, cote : 309393 ) . Peu de temps et l ' o n débita l a réponse ù cet écrit intitu lée L 'Esprit de Paix /ait eHfaveur du Ma::.urin e t semépur toute la ville, pour décrier la conduite de Messieurs les Princes er du Parlement, et semer par fout la discorde pour causer des meurrres, dont il .fia Mard1· 25. Juin 1 652. le plus apparent motif: S.1.n.e. , 1 652 (Lyon. BM. cote : 3094 1 0) . Le texte de L 'Esprit de paix ( le premier) a été attribué par quelques-uns à François Faure. archevêque cl' Amiens (fichiers de l a SM de Lyon ).

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