La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 32 Correspondance d 'A. Rai/Ir - 1652 - 1 653 Y. A . R . pour ce q u i l e regarde', ma i s qu ' u n autre orfevre fai t l a grande p lacque, la sal iere, et l e peti t menage, que Y. A . R . a desti né pour M1"'.i la duchesse de Baviere•: que tout cela coustera bien 4 ./m. l i vres, et que dans les circonstances des mi seres publiques, Y.A. R . fera une grace singul iere, et qu i redonera la v i e à son fide l e theologal , de l u y permettre de faire fourn i r cette somme à ses ami s , pour envo i e r promptement ces achevements de vos magnificences e n Piemont, et qu ' e l le rembourcera à loisir. La troisiesme -mais mon extreme zele ne passera- [t]- i l poi nt pour temerité [?]-: que mes mesmes' amis fourniront à Y.A.R. dans ces mal ' heureux temps j usqu' à dix m i l le escus contant par les lettres de change où elle ordonnera, sans autre obligation que son simple commandement, et sa parolle, que j ' ay publiée dans Paris plus efficace, et plus seure que celle de tous les banquiers de l ' Europe. Madame, si un pauvre rel i gieux est trop hard i , une tres obl igée / ( f0 2v ) creature, ma i s i nfin iment redevable à l a p l us genereuse protection qu i fût j amai s , fai t de j us tes offres , e t s i Y. A . R . est tres certa i ne de mon ze l e comme e l l e a eu la bonté de le d i re à plusieurs, vos servi teurs qui m ' on t veu i c i , M. de Senan t e s , M. l e general Ferrari s', e t p l u si eurs autres I ' asseureront que mon affection n ' est pas aveugle, et que j e pu i s tout ce que je luy offre. Madame, mon impuissance n e viendra donque absolument ' Christine de France avai t commi ss ionné à l ' orfèvre Cottard une paire de « pendants d'orei l l e » ( A . S .T.. Corte. Lettere Ministri-Francia. m.58. fasc.4. baron de Grésy. lettre n°7/5, du 20 septembre 1 652. à Madame Royale). L'abbé Amoretti retarda même son départ de la cour française, afin d' attendre la l ivraison de ces bi joux et du service de vaisselle d'argent préparé pour ! ' É lectrice de Bavière. . " JI s ' agit d' Adélal'de-Henriette de Savoie : cf. la gazette 274. n. 1 6 ' Carlo Bernard i no Ferraris. secrétaire de l 'ambassade de S avoie à Paris de 1 646 à 1 658. En 1 652. cela faisait déjà une d izaine d ' années que Fe1Taris était au service de Madame Royale. Cf. G. MOMBELLO. Une lel/re inédite de Claude Fm•re de Vaugelas (Paris. 20 décembre 1 64 7). dans « Studi testuali », 1 ( 1 988), pp. 1 33- 1 5 3 ( notamment pp. 1 4 1 - 1 52 ) e t A.S.T.. Corte, Lellere Minis/ri-Francia, m.6 1 . fasc. 2. « Lettere origina/i del segrerario Ferraris a S.A. R. e al Mi11isrro, 1 653- 1654 ». lett.2/2 du 1 4 février 1 653. à M.R .. Le m.56, (fasc.7 ) de la même série contient sa correspondance relative aux années 1 650- 1 652. Au mois de juin 1 652. Ferraris avait demandé l a permission de se rendre au Piémont « a dar ordine aile cose [su]e che [andavano] ogni momento dicapitando » (A.S.T., série citée. m.56. lett. 29/2 du 2 1 j u i n 1 65 2 ) . Malheureusement, Madame Royale lui donna l ' ordre de demeurer à Paris et ce dernier n"obéit q u ' à contrecœur (cf. ibid.. lett. 30/2, du 19 j u i llet 1 652).