La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Ga;ette 287 1 59 qu'ouy, ce Prince estant acoutumé à ces galanteries, et en ayant fait souvent de semblables en Flandres. M. Je Chancelier est sorti de Paris travesti , pour l a Cour. Sommeri 1 � , qui est à Monsieur, l ' a escorté avec cinquante chevaux à l ' insceu de S . A . 1 '. li n ' en sera pas bon marchand i c i , mais il se console d' avoir obligé si à point un si digne M inistre. Madame l a Pri ncesse 1" est malade d ' une fiebvre con t i nue avec des de Frontenac aussi : sans celaje n· irai jamais » (Mémoires de Mademoiselle de Montpensier. op. cit .. p. 1 35). Ce que le duc de Lorraine avait à se faire pardonner était sa défection du parti frondeur après le siège d' É tampes. Les deux dames acceptèrent de bon gré de lui écrire. « La première rencontre entre Madame de Montpensier et le duc de Lorraine, après les préliminaires épistolaires de leur réconcil i ation, eut l i eu fortui tement près de la porte de Saint-Germain. La princesse allait en carrosse chez son père au Luxembourg ; le duc se rendait à cheval chez la princesse ; i l en descendit, et, se mettant à genoux dans la rue, ne voulut pas se relever avant que Mademoiselle lui eût verbalement confirmé son pardon » (G.-J. COSNAC, Souvenirs du règne . . . , op. cit., t.lV, 1 874, p. 1 7). " François de Johanne de la Carre, seigneur de Saumery, premier gentilhomme de chambre de Gaston d' Orléans. " Il s'agit de la so1iie « incognito » de Pierre Séguier, dans la nuit du 5 au 6 septembre 1 652. Sa conduite était apparue de plus en plus suspecte : lorsque le duc de Sully. son genre, avait l ivré le pont de Mantes aux troupes de Nemours, le chancelier lui avait envoyé ses hommes. De plus. il était demeuré jusqu 'alors à Paris. où dominaient les Princes et leurs factions. et il avait d'abord consenti à faire paiiie du conseil de gouvernement nommé par les Frondeurs. Voici ce que relate Vallier à propos de cette fuite : « Le 5' [septembre 1 652), M. le chancelier se résolut enfi n de qu i tter cette mauvaise place q u ' i l occupait dans le Conseil de l a lieute nance générale pour aller reprendre s o n ancienne auprès d u Roi ». Il « préféra le conseil du Roi à celui de Monsieur, dans lequel i l est vrai qu' i l eût fort bien [fait] de ne pas entrer ». N'ayant pas les passeports nécessaires, Séguier dut se déguiser en Père de l'Oratoire (cf. VALLIER. op. c it.. t.TV , pp. 5 1 -52 et note 1 de p. 52). Il avait fait sa soumission au roi dès le 1 6 août, dési rant ainsi obte n i r l a vérificat i on de ses l et tres de duché-pairie de Villemaur ; cf. DUBUISSON AUBENAY. op. cit., t.11, pp. 274-275. Lorsque le Chancelier arriva auprès de la cour, i l « fu a riverire sulla sera S [ ua] M[aes]tà, fu ricevuto i n publico con gran sodisfazione e hilarità d ' an imo, e di subito gli si fecce assistere al Consiglio. i l che fa argomentare che l a sua andata a Parig i fu d i concerto della Corte » (A .S.T.. Corte, Lettere Minisrri-Francia, m.58. fasc.5, Amoretti, lettre 50/5, envoyée à M.R. le 6 septembre 1 652 ) . 16 Claire-Clémence de Maillé-Brezé. princesse de Condé ( 1 628- 1 694). Le prince de Condé l ' avait épousée. en février 1 64 1 . pour complaire aux désirs de son père. Elle était fil l e d'Urbain de Maillé-Brezé. duc et pair ainsi q u e maréchal d e France, et d e Nicole d u Plessis Richel ieu (sœur du cardinal de R ichelieu). Au moment oil Bailly écrit. Claire-Clémence
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