La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 66 Correspondance d 'A. Baillv - 1652 - 1653 I l dit h ier, revenant de l a conference11, \à Mademoiselle/'· que les affaires allaient mi eux que jamai s entre le prince1 de Condé, eF le duc de Lor reine 14. Mademoiselle dona devant h ier l ' echarpe bleü e " au dernier, et Mad" de Frontenac une epée. C ' est le plus hardi fourbe qui fût jamais. " +leur+. " +sont en peine de+. ' Dans l'original : "'leur+s+··. " sic. " Paroles écrites au-dessus des mots biffés +que le ·) à Mademois"'+. ' "Dluc]" sur "Plrince]". ' +Madame+. ' ' Le 1 2 septembre 1 652, Gaston d'Orléans. le prince de Condé, le duc de Lorraine et de Wiuembcrg s'étaient réunis pour établir que Charles IV de Lorraine « c.:ederoit ses Troupes à son Altesse Royale et au Prince. moyennant cent mille escus, et que la ville de Clermont demeurerait en despot entre les mains de son A [ l tessej Rloyale] j usques à ce que la Pai x soit faite. e t qu' alors ladite ville d e Clermont sera mise a u mesme estat qu'elle est à present entre les mains du Duc de Lorrai ne » (Journal co111e11a11t ce qui se passe de plus remarquable en tout le Royawne. Depuis le Vendredv 13. jusques au Vendredv 20. Seplembre. 1 652. Paris. Simon le Porteur, 1 652. p. 6 1 , à Lyon, BM. cote : 309825 ) ; cf. aussi Les A r1icles et parlicularite::. du nouveau lraittéfait et arresté dans une Maison au de-là du Pont de Clwrenlon. entre Monsieur de Condé et le Duc de Lorraine. en presence de son A ltesse Royale, le 1 2. Septembre 1 652. Paris. Simon le Porteur. 1 652 (Lyon. BM. cote : 309803). 1• Selon le baron de Sainte-Frique, cette conférence ne produisit rien de nouveau « sinon que M' de Lorraine n · estoit l ié avec I' Espaigne que jusqu' à la fin du mois pendant lequel tems la liaison luy permetoit de nous r =les frondeurs] servir et luy deffendoit de nous nuire. mais aprés cela il est maistre de ses volontés et de ses troupes pour le pour ou le contre à nostre esgart ». Il était vrai pourtant qu"on remarqua « plus d ' i n tell i gence entre ces deus Princes LCharles IV et Condé] qu'auparavant » (G. BERTOT, Correspondance inédi1e . . . , op. eit., dossier XLIV, pp. 279-280). 15 Les différents camps adverses disposaient de forces armées qu'on identifiait. dans un temps où les uniformes n'existaient pas encore, à la couleur de l'écharpe que portaient les officiers. Les écharpes bleues et les brins de paille étaient utilisés par les frondeurs en signe de ralliement au parti des princes. Les soldats du roi, au contraire. avaient pris l 'habitude de se parer d'écharpes blanches. ceux de Charles IV étaient reconnaissables à leurs écharpesjaunes, tandis que les officiers espagnols se paraient de l'écharpe rouge : les troupes de Mazarin avaient !"écharpe verte. À propos de .la paille, signe des frondeurs. tout le monde y recourait pour être plus en sûreté. « Mais comme les dames de qualité étoient importunées de porter toujours un bouchon de paille sur elles, les marchands firent faire des bijoux de paille de toutes sortes de figures. dont elles se paraient » (Mémoires de Mo11tg/a1. op. cit .. p. 276).
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