La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Go;ell<' 28 9 1 69 a dit à un sien ami que M . Barlet, qui est l ' homme du Cardinal'\ detrui t en une heure auprés de cette Eminence tout ce qu ' i l peut faire en plusieurs \jours/' auprés de Monsieur, et des autres Mi n i stres; qu ' i l / ( f0 2r) l ' avait dit à la Reyne, et supp l ié sa Magesté de ne l ai sser plus negotier Barlet, mais c ' est ce qu ' il n ' a garde d ' obtenir1'). On dit encore que la politique du Cardi nal a composé le conseil du Roy de ses plus i ntimes, et asseurés confi dents 1 1 , avec cet ordre q u ' i l s observen t inviolablement, de ne s ' accorder jamais, et d ' estre tousjours de sentiments contraires, pour fai re conoistre à l eurs Magestés la necessité de son retour, et le besoin qu'elles ont d ' un Ministre qui decide toutes choses sur le champ, et auquel les autres n' oseroient.i rien opposer. La Reyne l ' aperçoit assés, et à tout moment elle dit que le conseil ne sçauroit se passer" du Cardinal pour disposer ainsi le monde à son retour. Et de vray, mortellement b lessé à la mi -janv ier de l ' année 1 653, par des condéens sortis de Rethel ( VALLIER, op. cil., t.IV, p. 1 64) : De La Chenaye-Desbois. dans son Dictionnaire de la Noblesse, place son décès en 1 660. En 1 652, de Joyeuse fut effectivement envoyé à la cour par le duc de Lorraine pour négocier. li y resta douze jours. pour revenir à Paris le 3 octobre, sans aucune réponse défi n itive. Cf. les Œ11vres du rardinal dl' Rer�. op. cil., t.IY . pp. 383 et 387 et note 6 de p. 383 : A.S.T., Corte. Ll' t l e re Ministri-Francia, m. 58, fasc. 4. lettre 7/5 du baron de Grésy, datée 20 septembre 1 652. Célesti n Moreau mentionne, dans sa Bibliographie des Mazarinades ( op. cil. ). sous les n'" 3 1 1 3, 3 1 22 et 3 1 28. trois pièces relatives à cette négoci ation. Des mésentantes successives avec la cour, poussèrent finalement le sieur de Joyeuse à se retirer. assez fort i nsatisfait. Cf. le ms. f. fr. 5844. où l ' on l it : « Le marquis de Joyeuse, ayant veu que toutes les negociations q u ' i l avoit fai lles à la Cour pour parven i r à u n accommodement estoicnt i nutiles e t qu · au dernier voyage quïl y tïst le garde des sceaux luy avait parlé d'une telle hauteur que ce marquis avait esté contraint de dire à la Reyne que les ministres ne voulaient point de paix. il s 'est resolu de se retirer en sa maison et partit d' icy fParisJ pour cest effet le m· de ce mois » (ms. cit., f' 1 02r. lettre du 1 1 octobre 1 652). " Après avoir été le confident de l a princesse Palati ne. Bartet en devint l'ennemi et s' attacha au cardinal Mazarin. Cf. A. CHÉRUEL His10ire de la France sous le ministère . . . . op. cit.. t.J, p. 354. Amoretti l " éstimait comme un « gran negatiante. bench ' egli ffosse] piccialo di statura » (A.S.T.. Corte, Le t /e r e Ministri-Frunciu. m.58. fasc. 5. lett. 31 /2 du 8 aoùt 1 652. à M.R.J. 111 «N'avoir garde de» = «n'avoir pas la volonté de». Cf. P. E. LITTRÉ , Dictionnaire de lu langue f iw1çaise, Paris, Hachette. 1 863- 1 869, 2 vol . . t.L s.v. Garde 1 § 7. ' l Le Père Berthad atteste l 'existence d'un conseil « secret » fonné, entre autres. par Thomas de Carignan. Le Tel lier, Servien et l'évêque de G landèvc : i l en parle à plusieurs endroits dans ses Mémoirl's. comme. par exemple. à p. 580 (op. cit.).

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