La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 70 Correspondance d 'A . Buillv - 1652- 1653 i l épargnera bien de la pei ne aux courriers, et des finances à I ' epargne, car aussi bien i l fait tout où i l est, et l e conseil du Roy n ' est que son ombre, et son truchement. / ( f0 2v) D' autres disent que les Princes empeschent l a pai x : M. le Prince, pour avoir promis, par le traité qu' i l a fait avec ! ' Espagnol, de ne mettre point les armes bas que la paix general e ne soit fai t e ; et Monsieur, pour avoir promis au Prince de l e proteger, et de ne le point abandoner. I l y a une troisiesme opi n ion, qu i condanne tous les deux part i s . La Cour, en l a persane d u Card i na l , et de ses creature s , qu i n ' on t garde de s e ren fermer dans Pari s où l e moi ndre soupçon q u ' on aurait d ' eux fera i t tendre l e s chai snes, ni de permettre que le Roy y aille, ni qu ' i l done l a pai x , à cette condition sur tout qu' elle ne l eur serait pas s i comode que l a guerre, par l a max ime q ue l e s persanes de cette profes s i on , et e l evat i on n e subsi stent qu ' en tant qu ' e lles' s e rendent necessaires. Enfin , on impute aux Princes l a cause de nos troubles, et de leur continuation, pour ne pouvoir faire la paix que du consen tement de ! ' Espagne, qui a grand i nterest de l' empescher. / (f0 3r) Le Resident de Man toue 1 " a donn é part à l eurs Magestés de la naissance du fils aisné de son Maistre 1 ', et demandé aussitost la restitution de Casai . Mais l a Reyne l uy fit conoistre qu ' e l l e n ' estoit pas assés opulente en ces temps s i m iserabl es, et si fas che u x , pour regal e r un enfant q u ' e l l e n e conoit point, e t incapab l e d e gratitude, e t d e ressentiment, d ' u n si riche present1". On envoie à Man toue le s [e i gneu ] r Matare l 1 5 , autresfois secretaire de ! ' ambassade à Ven ise, pour fel i ci ter ces Al tesses de cette naissance . d ' Argençon 1 6, rendant pour l a seconde foi s visite au duc de Mantoue e n " Giustiniano Priandi. cf. la gazette 263. note 24. 11 I l s'agit d e Ferdinand Charles de Gonzague-Nevers ( 1 652- 1 708). fils unique d u duc de Mantoue Charles I I et d ' I sabe l le Claire d ' Habsbourg. Ferdinand naquit le 3 1 août 1 65 2 et prit le pouvoir en 1 669, après quatre ans de régence. En 1 67 1 . il se maria avec Anne Isabelle. fil l e de Ferdinand (ou Ferrant ) Ill de Gonzague, duc de Gaustalle. Cf. DB!. op. cit.. t.XLVL 1 996. pp. 283-294. " C'est pour obtenir cette place du Montferrat que le duc de Mantoue allait s'al lier bientôt avec les Espagnols. 11 Il pourrait s ' agir du sieur Mattarel dont Tal lement des Réaux parle dans ses Historiettes ( op. cit.. t.I, p. 6 1 6) : avocat. parent de la femme de Séguier et clone parent par all i ance du Chancelier même. I l avait un fils. le prieur de Vannes. 1" René II de Voyer, comte d' Argenson ( 1 624- 1 700 : d' autres dates : 1 623- J 703 ) , fil s

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=