La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 289 1 7 1 l ' une de ses maisons de plaisance, l uy fit des pleintes contre le marquis de Laval 17, son pri ncipal mi n i stre, l ' accusan t d ' i n te l ligence avec l ' Espagnol 1". Ce Pri nce en a fait temoigner ses ressentiments à la Cour par son Resident, qui a desavoué cet Ambassadeur, et Matarel a ordre d ' en faire des excuses au Duc 1". / (f0 3v ) --------- aîné du plus connu René de Voyer, qui remp l i t d ' i mportantes charges sous le m i n i stère de Richelieu et de Mazarin . René I l suiv i t son père dans la carrière d i p l omatique et politique. même si, du moins au début, il avait plus d' i ntérêts pour les arts que pour les questions admi n i stratives. Guez de Balzac , un nom parm i d ' autres, e n tretint avec les d' Argenson, père et fil s . une correspondance en partie i mprimée (éd i t i on de l ' abbé Cassaigne. 1 665, 2 vol ., i n-foli o ) . En 1 650. René Il fut désigné pour l ' ambassade de Venise (en guerre avec l 'empire turc), sous condition de remplacer son père, ambassadeur en charge, lorsque l ' année serait révolue. La mort prématurée de ce dernier ( le 1 4 j u i l let 1 65 1 ) accéléra sa nomination : il devi nt ambassadeur à vingt-sept ans et garda cette place j u squ ' à la fi n de 1 65 5 . Ensu i te . i l mena p lusieurs n égoc i ations délicates, telles que J ' accomodement e n t re Man toue et Savo i e , affa i re dont il se t i ra avec succès. É trangement. on l ' aprécia peu à Paris : il se brou i l l a avec Mazari n et avec Colbert ; i l dépl u t même a u roi . q u i l e m i t à l a retraite. E n 1 65 5 , René s e reti ra d e tout office. S a femme. Marguerite Hou l ier. l u i donna deux fil les et trois garçons. dont l e plus i l lustre est peut-être Marc-René. célèbre l ieutenant de pol ice et garde des sceaux. Cf. DBF, op. cit .. t.1 1 1 . 1 939, col.5 5 1 -552. 17 Marie Gonzague, sa régence terminée. désira empêcher à son fils de se l ier trop il la France. Ainsi. plaça-t-el le à ses côtés un groupe de collaborateurs l iges à ses préférences pol itiques. Parmi eux, il y eut le marquis Francesco Rolando della Valle (ou della Val ) . noble de Casa!. premier ministre du duché de Mantoue, sur lequel Charles II déchargea toujours volontiers toutes ses affaires ; l 'envoyé français. Bernard du Plessis-Besançon. définit del la Val le « le seu l m i nistre effectif et le maître absolu » de l a condui te du duc, qu ' i l rendait « non moins favorable aux Espagnols que défavorable pour la France » (cit. tirée du DB!. op. eit.. t.XX , 1 97 7 , p. 283 ). Les A . S .T. conservent des relations qui l ' i n téressent : A . S .T. , Corte. Mo11ferra10-Ducato. m .4 1 . fasc.22. Rela::,ioni e memorie de ' Trattati intrapresi per l 'amicheFole tennina::.ione delle ditferen::.e del Monf'errato col 111e::.:J1 del Marchese della Valle perparte del Duca di Mantova. e del Conte di Cumiana per parte del Duca di Savoja [1652/. " Effectivement. en septembre 1 652. le marquis de Caraeène, gouverneur de Mi lan. avait proposé au duc de Mantoue de lui accorder son aide pour s' emparer de Casai, faiblement défendu par les Français. En cas de succès, le marquis aurait laissé au duc la v il le, la citadel l e et l e château de cette pl ace montferrine. À cette proposition bien alléchante. Charles de Gonzague hésita quelque temps mais finalement accepta, en suivant justement l e s conse i l s de son m i n i s t re Dalla Val l e . Cf. G. D. B REMI O . Cronaca 111011/errina ( 1613- 1661). préface et notes de G. Gioree l l i . A lessandria. Società Pol igrafica, 1 9 1 1 , p. 3 1 2, n. I . ,., Voi là cc qu'Amoretti écrivait à Turin à propos de cette ambassade de Mattarel : « Su
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