La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 72 Correspo11du11ce d 'A. Bai/Ir - 1652 - 1 653 On m' a asseuré que M. le Prince fait faireg deux mi l le bombes, et c i nq cent rondaches2". Les u n s croient que c ' est pour attaquer l e mares[chal ] de Turene, et les autres pour defendre sa maison21 en cas qu ' i l y füt attaqué par quelque emot ion. Enfi n , d' autres adjoutent à la troisieme opi nion l a necessité des affaires, et qui pourra bien obliger le Roy de venir à Saint Germain , ou à Saint Denis, et l à souffrir u n s i ege de cinquan te mille Pari siens, se laisser prendre, et conduire heureusem[en]t à Paris. Pour apuier cette pensée. on met en avant le retour du s [ ieur] de Joyeuse, et qui promet quelque p lus grande douceur aux Princes du costé de la Cour, q u ' on pourra donner des passeports, dresser l ' am ni s t i e selon l es formes22, e t l a fai re / ( f0 4r) en regi trer au Parlement des Pairs, pour ne pas sembler faire cet honeur au Parlement de Paris1', interdit. moiti riscontri havutisi da d iverse part i . e massi m i in riguardo di quanto h a scritto l ' Ambas[ciato ] re di Yenetia a M' di Tiglier. si dubita grandemente a questa corte. che i l duca d i Mantova possa havere qualche segreta negotiatione con Spagn.''. e perô si è risoluto di mandar un Residente appresso d fettol P[ri ] n [c ijpe per osservare i di lui andamenti, e sarà i l Matare l l o , che ha d i già esserc itato per p i ù ann i i l carico di seg[ reta ]rio di Ambaslcia]ta i n Yenetia » ( A.S.T., Corte. L e l/e r e Mi11isrri-Fra11cia, m . 5 8 , fasc.5, lett. 57/2 du 20 septembre 1 652, à M.R.). '" Le mot rondache désigne un grand bouclier circulaire employé au XVI' siècle par les fantassins. Cf. le D i c r io n n a i re hi.1rorique de la la11guefiw1çaise, sous la direction d'A. REY. Paris. Dictionnaires Le Robert, 1 995, 2 vol. , t.Il, p. 1 830. " L'Hôtel de Condé, dans la rue qui pone ce nom, avait été bâti par les Gondi. à qui Henri Il Je Bourbon l ' acheta en 1 6 1 2. C'était u ne grande maison, avec un petit jardin. Cf. les Mémoires de Sainr-Simon, op. cit., t.L n. I de p. 1 77. " La cour avait déjà octroyé une amnistie qui avait été refusée, parce qu'elle condamnait trop ouvertement la conduite des princes et parce que le canal utilisé. celui du Parlement de Pontoise, ne plaisait pas à celui de Paris. On décida alors de faire vérifier une nouvelle amnistie au Parlement des ducs et pairs : « une moderation qu'on a trouvée pour plaire à la Cour qui n'a jamais voulu consentir qu'on parlast du Parlement de Paris ». désormais privé de tout pouvoi r par celui de Pontoi se (G. BERTOT, Correspondance inédire . . . . op. cit., dossier XLVL p . 289) : cf. aussi les Mémoires de Guv loir, op. cit., p. 78. ' · ' Abel Serv i e n ( t ) , marquis de Sablé et de Bois-Dauphi n ( 1 593- 1 659). fil s d ' Antoine Servien, seigneur de B iviers, d'ancienne famille dauphi noise. Nommé procureur général au Parlement de Grenoble à vingt-trois ans. Abel devint ensuite conseiller d' É tat ( 1 6 1 8) . maître des requêtes ( 1 624) . intendant d e Guyenne ( 1 62 7 ) , plénipotentiaire à l ' armée d' Italie ( 1 629). Secrétaire d ' É tat à la guerre en 1 630, i l fut un des négociateurs du traité de Cherasco. e n Itali e ( 1 63 1 ) . En s ' apercevant d ' une certai ne froideur de l a part du cardi nal de Richelieu à son égard, en 1 636 Servien se ret i ra à Sablé, d'où Mazarin le rappela en 1 643 pour l ' envoyer à Münster. Ministre d' É tat en 1 648. garde des Sceaux en 1 650, surintendant des finances avec Foucquet en 1 653, de 1 654 ù 1 656 i l fut chancelier

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