La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazerie 290 Gazette 290 A . S .T. , Corte, Lettere Ministri-Francia, m.58, fasc.6, 34/2 Destinataire : Lieu et date : Support : Autres mentions : Madame Royale Paris, 1 8 octobre 1 652 1 bifeuillet (f0 2v blanc) (f0 1 r) P. Bally. 2. 9"'bre De Paris ce 1 8 . Oct[obre] 1 652. 1 75 Dieu merci , le Roy est à Saint Germai n , et tout Paris se dispose à le recevoir avec des accl amations de joye, quelque jour de la semaine où nous allons entrer1 • Deux cent c inquante, tant colonels que capitaines des quartiers de cette immense ville, l e sont allé chercher2, et sa Magesté leur a fai t aujourd' huy un festin qu i a cousté deux mi l le l i vres, ce qui est beaucoup en ce temps sterile, où l ' on ne void" pas les flottes des I ndes. M. l e Prince est parti pour laisser l ' entrée toute l ibre au Roy'. Monsieur est 1 Depuis que l a nouvelle du retour i mminent du roi s ' était répandue dans Paris, « on ne voyait par les rues que tables dressées, où on faisait boire les passans à la santé de Sa Magesté : et toutes ces démonstrations de joie continuèrent j usqu' à ce jour tant désiré [le 21 octobre]. On ne vit plus n i écharpes bleues n i paille : tout le monde portait le blanc, et on n ' y voyoit plus aucune marque de l a rébell ion passée » (Mémoires de Montglal, op. cit.. p. 277). 2 Le 1 3 octobre 1 65 2 , ces colonels avaient reçu l ' ordre du roi d ' al ler par députations à Saint-Germain (cf. Œuvres du cardinal de Retz. op. cit.. t.IV , p. 39 1 ) . Partis le 1 5 octobre. i l s ne retrouvèrent le roi que le l 7. au soir. Ainsi, i l s eurent leur audience. et le festin, le jour d ' après : cf. Paris, BNF, ms. f. fr. 25026. f0 1 63r et le Journal con/enant ce qui se passa de plus remarquable en tout le royaume. Depuis le Vendredv J 1 . jusques au Vendredy J 8. Octobre J 652 . Pari s . S i mon le Porteur, 1 65 2 . p. 89 (Lyon, BM . cote : 309896) . 3 Condé avait quitté l a v i l le le 1 3 octobre. sa situation étant devenue critique. Une lettre de Gourville à Lenet montre que, dès le mois de septembre, le prince songeait à se retirer chez