La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 82 Correspondance d 'A. Bai/Ir - 1 652- 1653 assis dans son trosne 1 2 • Aprés l a l ec ture de l ' amni stie, Sa Magesté l eur a fai t commander à tous par M . le Chance l i er de ne voir poi n t les Pri nces, de / (f0 l v) n ' avoir aucun comerce, ni point d ' in t e l l igence avec eux, et de n e s ' as semb l er j ama i s pour les affa i re s d ' Estat s an s son commandemen t 11 ; sa consternation, et l ' humi l i at i on extreme de ce grand corps aux p i eds du Roy veriffi a n t ce que dit avec ta<n>t d ' e l oquence Mon s ' l e pres i den t de Toud , dan s son h i st o i re 14, qu e l e Parl eme n t e s t u n corps mort e n l a presence du souvera i n . { Cu r i a coram Rege defuncta } . " Ainsi se terminait l ' activité du Parlement de Pontoise que le roi avait transféré de Paris le 6 aoüt 1 65 2 (cf. la gazette 287, n.2). Le 1 8 octobre, u n arrêt du conseil d' É tat, rendu à Saint-Germain, ordonna aux deux Parlements de se présenter au Louvre le mardi 22 octobre, à sept heures du matin. Cf. VALLIER. op. cit.. t. I V, n. l de p. 1 0 1 . Cf. aussi la Dec/aration pour le restablissement du Parlement en la ville de Paris. Vérifiée en Parlement, toutes Chambres assemblées au chasteau du Louvre, puhlié, le Roy y séant, le 22 octobre 1652, Lyon, J.-A. Candy, 1 652 ( Paris, BNF, cote : F-23 1 2 ( 1 20)). Dès sa rentrée à Paris, Louis XIV fix a sa résidence a u Louvre , au lieu d ' oc cuper à nouveau l e Palais Royal, qui était dépourvu de fossés et donc moins défendab l e en cas d ' émeutes o u d ' attaques. Le l i t de j ustice q u ' i l y fit tenir le 22 octobre fut , e n principe, un véritable l i t de j ustice, « mais , l e cérémonial employé romp[itj délibéréme n t avec la tradition. Loui s XIV, qui [venait] de commencer sa q u inzième année, y [ apparut ] en chef de guerre, précédé des gardes et les tambours battant, dans le desse i n bien arrêté de tout faire p l i er devant l u i » ( M . PERNOT, La Fronde, Paris, É d i tion de Fallois, 1 994, p. 322). " Pendant cette séance du Parlement, fut enregistré u n édit, confirmant celui précédemment enregistré par le Parlement siégeant à Pontoise le 26 aoüt 1 65 2 , q u i cassait, révoquait et annulait toutes les déclarations, tous les aJTêts, toutes les i nformations saisies et toutes les autres procédures faites à l ' occasion des troubles de l a Fronde depuis le premier février 1 65 1 . Cf. l' É dit d 'amnistie confirmant le précédent [du 26 août] enregistré au Parlement de Paris séant au château du Louvre, le 22 octobre 1652, dans lSNARD, HONORÉ , op. cit., col .877. Cf. aussi les Extraits des registres du conseil secret du Parlement, Paris, A.N., cote : U 1 88, ff 5 79v-580r. ' ' I l s ' agit de Jacques-Auguste de Thou ( 1 55 3- 1 6 1 7) . Au début des années 1 590, i l s'attela sérieusement à la rédaction en l atin de son Historia sui temporis, à partir de l 'an 1 543. Cet ouvrage fut mis à ! ' Index en 1 607. Sur ce personnage, cf. H . HARRISSE, Le président de Thou et ses descendants, leur célèbre bibliothèque, leurs armoiries et les traductions françaises de J. A. Thuani historiarum sui temporis, Paris, Leclerc, 1 905 : Ph. H AMON, La chute de la maison de Thou : la .fin d 'une dynastie robine, dans « Revue d ' h i stoire moderne et contemporaine » , t.46, j anv.-mars 1 999, pp. 53-85. Son Historia peut être consultée également dans une traduction française du XVIII" siècle : Histoire universelle de Jacques-Auguste de Thou depuis l 543jusqu 'en 1607, Londres, 1 734, 1 5 vol. (traducteur : J.-B. Le Mascrier).
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