La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazette 291 1 83 Monsieur l e duc de Bornonville le pu i snai 15, proche paren t de Monsie ur le marquis de Lulin, a presque toute l a gloire du retour de leurs Magestés. Elles J ' envoierent à Paris pour r' amener l es esprits 16, et il s ' acqu i tta avec tant de conduitte de cette i mportante commission, qu' il fit fai re cette fameuse, et heureuse assemblée des plus notables de Paris au Palais Royal, dont i l fût le chef, et qui , ayant del i beré que le Roy serait suppl i é de revenir à Paris SANS CONDITION, ruina enti erement le parti contraire. 'La Reyne a fai t de grandes difficultés de venir, mais Mons' le mareschal de Turenes l ' y fit resoudre d isant hardiment au Roy qu' i l ne hazarderoitjamais de bataille, qu' il ne fût dans Paris, ne le croiant pas asseuré dehors 17• ' Sic. h +de ?+. ' Le paragraphe qui suit a été écrit dans la marge gauche du f0 1 v. 1' Ambroise-François, duc de Bournonvi l le ( 1 6 1 9- 1 693), troisième fils d'Alexandre, duc de Bournonville. Il appartenai t à l'une des plus grandes fami lles des Pays-Bas espagnols. En 1 634, à la mort de l ' infante Claire-Eugénie. i l suivit son père et s' attacha au service de l a France. Capitaine d e cavalerie a u régime n t d e Gu iche en 1 63 8 , maréchal d e camp des armées du roi en 1 649, il fut créé duc et pair de Bournonvi l l e en 1 65 2 . En avril 1 655, i l épousa Lucrèce-Françoise d e La Vieuvil le. Chevalier d'honneur de l a rei ne Marie-Thérèse. en 1 660 i l prit possession du gouvernement général de Paris, q u ' i l t i nt jusqu'en 1 660. En 1 662, il se démit de ses charges et, veuf, i l entra dans les ordres, en devenant prêtre en 1 678. Cf. DBF. op. cit.. t.VI I. 1 956, col.3 : PINARD. op. cit., t.VI, pp. 243-244. 1" En 1 652, le duc de Bournonville avait été envoyé à Paris pour négocier le retour du roi , d'abord secrètement, p u i s en circulant ouvertement. u n e plume blanche au chapeau, pour rencontrer les pa11isans loyalistes. 17 S'acheminant vers Paris. l a reine sut que, dans un premier moment. Gaston ne voulait pas quitter sa maison et s'en étonna. Elle fit arrêter son carrosse pour consulter ses conseillers. « mais le maréchal de Turenne la fit avancer. et l u i dit qu' i l falloit teni r conseil en marchant, afin que le peuple de Paris, qui étoit venu au devant du Roi, ne connût point son étonnement. Il dit ( . . . ) que si Je peuple remarquoit l a moindre crainte. i l seroi t capable. dans son inconstance ordinaire, de retourner du côté de Monsieur » (Mémoires de Montglat, op. cit., p. 278).

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