La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 86 Corrl'spondance d 'A. Bai/Ir - 1652- 1653 Gazette 293 A. S .T., Corte, Lettere Ministri-Francia, m.58, fasc.6, 37/2 Destinataire : Lieu et date : Support : Autres mentions : Madame Royale Paris, 8 novembre l 652 1 bifeu illet ( f0 1 r) P. Ba l ly. 30. De Pari s ce 8''. Nove[mbre] 1 65 2 Le Roy avo i t commandé a u Parlement d e s ' assembler pour enregitrer l a declaration q u ' i l y devoit porter contre Mons' l e Prince. Et, comme ce corps attendait sa Magesté, en robbes rouges, toutes les Chambres u nies, i l receut commandement de se separer, et effectivement le Roy n ' y fût point1 • Le brui t commun est que l ' arrivée du president Viole2, que S . A . R . avoit envoié à M. le Pri nce pour luy proposer de prendre l ' amn i stie, a suspendu, et retardé cet enregitrement j u sques à ce que l ' on sçache l a resolution du Pri nce . Ma i s le p l u s certa in est q u ' on a representé au conse i l que l e ' Le fait que Condé continuait l a guerre, tant à Bordeaux grâce à ses frères, Conti e t Madame de Longuevi lle, que sur la frontière de Champagne, « obligea de porter au Parlement une déclaration contre lui. Le jour fut pris au jeudi 7 novembre. et les ordres données ; mais s 'étant trouvé trop peu de temps depuis l ' amnistie, l'on remit au mercredi 1 3 du même moi s » (TALON, Mémoires. op. cil.. pp. 5 1 3-5 14). En effet. on avait donné quinze jours à Condé avant de procéder avec des nouvelles résol utions. ' Le président Viole s ' était rendu à Paris de Bordeaux au début du mois de juin. I l pourrait s ' agir de P ierre Viole, sieur de Guermande (?- 1 667). Conseiller au Parlement en 1 642. i l fut ensuite président aux Enquêtes et capitaine de la garde bourgeoise. Anciennement l ié au père du Grand Condé, ami de Chavigny, mais aussi du coadjuteur, P ierre Viole se brouilla avec Condé au temps de la guerre civile de Paris. lorsque le Prince était le chef des armées royales ; ils ne se réconcilièrent qu'après la paix de Rueil ( 1 9 mars 1 649). Quand les princes furent arrêtés, Viole se voua enti èrement aux i ntérêts de Lou i s II de Bourbon. Cf. S . VERNÈS, Unfrondeur : le président Viole, dans « Revue d'histoire diplomatique », t . 65, 1 95 1 , pp. 1 6-38. Nous transcrivons quand même l a note sur P iene Viole que l ' on trouve dans le II'"" tome des Historiettes de Tallemant des Réaux : « PieJTe Viole était le fil s d ' un conseiller au Parlement qui fut plus tard maître des Requêtes. Il était peut-être le frère, peut être le cousi n du président Viole, qu i fit tant de bruit à l ' époque de la Fronde. Celui-ci, fils de Nicolas Viole, seigneur d' Osereux, avait été président de la quatrième chambre des Enquêtes en 1 647. puis était venu à la Grand'Chambre, avec le titre, mais non le rang. C ' était
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