La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 88 Corre.1po11do11ce d 'A. Boillr - 1652- 1653 cachet pour M . le mareschal de Turene portant qu ' i l luy donneroit escorte jusques à l armée de Mons' de Lorreine, et il a encore rejetté cet expedient, persi stant à vouloir un passeport. On permet à Mademoiselle de se retirer en quelle de ses maisons qu ' e l l e voudra choisir, à la reserve du Bo i s le Vicomte, qui es t trop proche de Paris pour servi r de demeure à une persone qu ' on est ravi d ' en voir, et d ' en ten i r éloignée. Madame de Chevreuse est dans J e desespoi r, et ne peut se consoler de la mort de Mademoiselle de Chevreuse, / (f0 2v) sa fille", qui luy estoit chere, et parce q u ' el l e e stoit un i que , et encore à cause du grand apu i , et des advantages qu ' elle esperoit d ' en tirer par un mariage considerable. " '' de" sur "d' e " ou "dé " '. ' ··saint+e+" dans l'original. ' "son" sur " '/eu[r)". ·' +leurs+. " Charlolte-Marie de Lorraine ( 1 627- 1 65 2 ), la seconde des trois fi lles de la duchesse de Chevreuse, que Charlotte suivit pendant ses exils en Angleterre, en Flandre et en Allemagne, jusqu'en 1 649. Durant quelque temps. e l l e fut la maîtresse du cardinal de Retz, qu ' e l l e partageait pounant avec beaucoup d' autres dames. Charlotte-Marie mourut le 7 novembre 1 65 2 « d ' une fièvre maligne, qui l 'emporta en vingt-quatre heures » (Œuvres du cardinal de Retz., op. cit., t.IV , p. 424) . Vallier ( op. cit., t.I V, p. 1 1 9) et le nouvelliste du ms. f. fr. 5 844 (Paris. BNF, f0 l l 4r) atfüment, au contraire. que la demoiselle n" expira qu'après deux jours de maladie. Le ms. f. fr 25026 (op. cit., f' l 70v) parle d'une « petite vérole mêlée de pourpre et fièvre continue ». Guy Joly, enfin, suggère une cause moins « naturelle ». Il se souvient que le visage et le corps de la morte « devi nrent tout noirs, aussi bien que l 'argenterie qui étoit dans sa chambre ; de sorte que le bru i t courut que c ' étoit u n effet du poison qu ' e l le avoit pris elle-même, ou que Madame sa mère lui avoit donné pour des raisons secrètes " (Mémoires de Cuv Joly, op. cit., p. 70). Loret lui dédia un épitaphe dans sa Muze historique (op. cit., t.l, p. 307).

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=