La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 294 Gazette 294 A. S .T. , Corte, Lettere Ministri-Francia, m.58, fasc.6, 3 8/2 Destinataire : Lieu et date : Support : Autres mentions : Madame Royale s . l.n.d. 1 bifeui llet Il 1 89 " { On a deffendu de publier ce qui suit, et j e supplie V.A.R. de l e tenir secret, au moins de n ' en parler qu ' à ses plus reservés mini stres. Nostre Parlement mesme ne l e sçait pas encore. } Lorsque ce Parlement proscrivit le Cardinal, et mit une taille de 50./m escus sur sa teste 1 , le c lergé de France prit cette action pour un attentat, et pour la plus profonde plaie qu ' on pouvoit faire à l ' immunité ecclesiastique. Et, pour essaier d ' y aporter quelque remede, il fit deux demarches. L' une, vers le Roy l uy demandant cassation de cet arrest, ce qu ' i l obtint aussitost, et sans aucune peine. Et l ' autre, vers le Pape, par une lettre qui fût dressée par M . de Marca2, nommé à l ' archevesché d e Tol ose, où l ' on exposoit l a blessure qu ' avoit receu l ' Eg l i se en la person e du Cardina l : qu ' aprés avoi r \esté/ entrepris sur un Cardinal par l a j ustice seculiere, tous les Evesques seraient abandonnés, "et trainés en fai t de crime à un tribunal qu ' i ls n ' on t jamais reconn u . Que l ' ordre de France , q u i a esté etabli par le Concordat\ et j usques à present observé, est que dans la cause d ' u n Evesque accusé de ' Cf. la note n. 4 de la gazette 260. 1 Dans ses É tudes nw�arines (op. cit.. p. 1 37 ) . Madeleine Laurain-Ponemer signale que l 'envoi d' une première lettre au Pape rédigée par Marca. prenant défense de Mazarin. fut décidé le 29 mars 1 652. Dans cette épître. « après le rappel des attentats commis par la cour souveraine. en la personne d'un Cardinal et des textes canoniques qui. dès les conciles de Nicée, d'Antioche, etc.. jusqu ' au concordat, réservaient les causes de ce genre à des juges ecclésiastiques, le Clergé de France, en son ensemble. suppliait le Saint Père de confirmer ses privilèges. i ntervention d'autant plus nécessaire que le silence du Pape avait favorisé toutes les témérités ». Ensuite. « une commission d'évêques se réunit pour parfaire une seconde lettre à envoyer au Pape ( . . . ) : e l l e fut envoyée le 25 novembre 1 652. le priant encore d'intervenir (copie du texte en Aff. É tr.. Corr. Pol.. Rome 1 1 8. ff 5 1 7-522) » ( i bid., p. 1 38). 1 Bailly se réfère au concordat que François ['' et pape Léon X signèrent en 1 5 1 6.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=