La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
2 1 6 Correspo11i/a11ce d 'A. Bail/Y - 1652 - 1 653 se remue ra donc aucunemen t pour l uy, et je ne doubte po i n t qu e s a detention n ' affli ge le du c de Mantoue, car i l estoit beaucoup son ami . / ( f0 2r) Celuy qui dit tant de biens au Roy de Y. A. Roiales s ' appelle M. du VaF, maistre d ' hôtel de sa Magesté, et qui se trouva à l a batai l l e du Thesi n'. Mademoiselle de Beauvais, autrement Madame la m[ arquise] de Richelieu'\ se cache autant qu ' e l l e peut, et on fait tous les jours des chansons de son mariage tres ridicules1 1 1• Le Parlement s ' est assemblé au-jour-d' huy, et a arreté que1' les conseil lers (. . . ) ». Ce qui, selon Marca, ne correspondait pas au vra i . « Encore que ce tonnere n ' ai t écl até q u ' à Rome , i l avoi t esté formé icy. M . l ' archevesque d ' Embrun [ Georges d' Aubusson de la Feui llade 1. piqué de ce que j ' avois esté choisi pour parler de préférence à luy, témoigna à tous les evesques ( . . . ) d 'estre fort mal sati sfait de mon discours » (cf. Letlres inédites de Pierre de Marca, él'êque de Conserans. urchevêl1 ue de Toulouse er de Paris. au chancelier Séguier, éd. de Ph. TAM IZEY de LARROQUE, Pau, H . Champion, 1 88 1 . pp. 58-59). ' li pourrait s ' agir de François du Val . marquis de Fontenay et seigneur de Mare u i l : cf. TALLEMANT DES RÉAUX, op. cit., t . 1 1 . p. 1 1 49, n.2 de p. 290. ' Aujourd'hui, on connaît les v i l les de Tessin, en A llemagne ( Mecklembourg-Schwerin) et de Teshin (ou Teschen) , ville de !"ancien duché de Silésie. Mais. on pourrait aussi lire Thesin = Ticino. " On se sou v iendra du fait qu'Anne-Jeanne-Baptiste de Beauvais venait d'épouser. le 1 2 novembre 1 652. Jean-Baptiste-Amador de Vignerot du Plessis, marquis de Richelieu (cf. gazette 296, note 4 ) . En janvier 1 653, le marquis de Richelieu se trouvait en Piémont, à Turi n , d'où Madame Royale écrivait. en répondant au chevalier de Sévigné : « Je fai s reponse à Madame l a duchesse d' Aiguil lon, o ù j e n ' oublie pas de l u y témoigner les soins que vous avez pris de M . le marquis de Richelieu. I l se fait fort aymer en cette Cour et particulierement de S.A.R. Monsieur mon fils, qui en fait une estime singuliere. Pour moy, j ·en feray tousjours l' estat qu' il merite pour sa naissance, pour sa parenté et pour les belles qualitez qu ' i l possede » (cf. la Correspondance du chevalier de Sévigné, op. cit., p. 232, lett. LXXXI, du 4 janvier 1 653). "' Ce mariage se prêta effectivement à des critiques, bien plus nombreuses qu·à cel les qui. en 1 649, avaient atteint les noces du duc de Richelieu, frère aîné du marquis, avec Anne Poussart de Fors, veuve du comte d ' Albret. Cela sans doute parce que Mademoiselle de Beauvais était la fille de Catherine-Henriette Bellier. baronne de Beauvais, dont la réputation était détestable. La reine Anne d' Autriche, dont Madame de Beauvais était première femme de chambre, favorisa cette union et s'opposa à ce qu'elle fût rompue ; elle ne le fut pas et plusieurs enfants en naquirent.
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