La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Ga::.elle 299 2 1 7 exilés 1 1 seraient demandés au Roy 1 ' . Cela pourrait bien commencer quelque nouveau trouble. Rhetel 1 1 est i nvesti 1", et le mareschal de Turene est resol u de l i vrer bataille à M. le Prince", qu i n ' est pas Join de l uy 1 " Et on croit que, l orsque cetui-ci 1 1 Dans le l it de justice du 2 1 octobre 1 652. le roi avait ordonné l'éloignement de Paris d' une dizaine de conseillers du Parlement frondeu rs : les sieurs B roussel, Viole, de Thou, Portail, B i taut. Foucquet de Croissy, Coulon. Machaut de Fleury. Martineau et Genoux . Cf. VALLIER, Journal, op. cit., t . l V, p. 1 1 1 et la gazette 29 1 . note 6. " « Quelques-uns des dix conseillers du Parlement qui avoient feu] ordre de s'éloigner de dix lieues de Paris », en réalité, s'étaient contentés « d'être chez eux, à la campagne. à deux ou trois l ieues seulement ». Puisque le roi somma à nouveau ces parlementaires. par aITêt affiché aux coins des rues, de se retirer dans les lieux désignés. les chambres s'assemblèrent encore. le l 0 janvier 1 653. « Les choses se passèrent toutefois avec plus de moderation que l ' on pensoit et n'aboutirent q u ' à de très humbles supplications pour le retour des absents » ( VALLIER. t.IV. op. cit., pp. 1 59- 1 60). Cf. aussi les Mémoir<'s d '0111er Talon, op. cit., p. 5 1 7 et le ms.f. fr. 5844. f0 l 35r. L' Rethel (départi ment de l ' Ardenne, sur l A isne) . À !'époque de la Fronde. cette ville, qui était la capitale d'un duché, fut prise en 1 650 par Turenne ( au service de l ' Espagne). qui ne la tint que j usqu 'au mois de décembre de la même année ; ensuite. elle fut occupée alternativement pru· les condéennes et les royalistes. En 1 659, Mazarin acheta tout le duché, q u ' i l renomma Rethel-Mazarin, et qu' i l laissa au mari de sa nièce Hortense. le marquis de La Meilleraye. 1 1 En effet, « le 5 de ce mois [janvier], le bruit ffu t J grand à la Cour que la ville de Rethel estoit assiegée par les troupes du Roy, le desseins d' attaquer Sainte Menehould ayant esté changé aprés que le comte de Grandpré avoit eu deffait 300. hommes de la garnison du dit Rethel ; mais on apprit aussy en mesme temps que, pour reparer toutte perte, M' le Prince y avoit fait entrer 500. fantassins et 300. chevaux et, qu'outre cela, il avoit passé l ' eau avec ses forces pour s'aller joindre au comte de Fuensaldagne » ( Pruis, BNF, ms.f.fr. 5844. Paris, l O janvier 1 653, f0 l 33r). De plus, le 10 janvier, au soir, on reçut des lettres de Reims. datées le 8 janvier. où l ' on « mandoit que les canons et munitions de guerre en estoient partis le jour precedent » vers Rethel ( ibid., f0 l 35r). 15 En réalité, le froid exceptionnel de l 'hiver de cette année-là empêcha toute attaque : « la gelée estoit si forte qu' i l y mourus! beaucoup de soldats de froid en marchant. Ce fust aussi la même raison qui obligea à n' assiéger pas Rethel, estant impossible de travailler la terre à cause de la gelée ; et pour Rethel, l 'armée de M. le Prince, qui s'estoit jo inte au corps que les Espagnols avoient ramené quand i l all a assiéger Bar, et qui estoi t [sic] logées auprès de la Capelle, empechèrent aussi que l ' on ne I' assiegeast . . . » (Mémoires du maréclwl de Turenne, op. cit., t . L p. 230). Les villes de Saint Menehou et de Rethel étaient « des postes fort considérables pour une entrée en France. et principalement Rethel, y ayant de là une communication aisée par la Cappelle, que les Espagnols tenoit f sic] , aus autres places des Paï B as » (ibid., p. 233) 10 Le comte B roglia écrivait, le 6 janvier J 653 : « Il Principe di Condé è a sei leghe di noi
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