La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

222 Correspondunc11 d 'A. Baillv - 1652- 1653 On dit, mais ce n ' est qu ' u n bru i t de ville, que s i l e Pape pousse à bout M . l e Card i na l 1 \ i l pourrait b i en changer s a calot t e rouge e n une espée de conetable, et epouser Mademoiselle de Longue-Vi l l e 14• Peut estre mesme qu'on fai t dire ces choses pour i ntimider l e conci stoire. Y.A . R . n e m ' escrit plus. B ien , b i en , j e cono i s qu ' o n n ' a ime plus u n mal ' heureux, mais tres heureux e n s a fidel i té, e t e n son zele qui s' a l l ume tous les jours plus. ' Petit mot caviardé. 1• Le second "c" a été ajouté après coup. ' Sic. JI perdit tout ce qu 'iljoua. (. .. ) Mais s 'il v perdit sa fïnance, Ses apasjeunes et vain11 u11urs Luv gagnèrent heaucoup de cœurs. J. LORET, op. cit., lctt. VI, p. 340-34 1 . 1.i Innocent X n · ai mait pas Mazarin depui s toujours : la réclusion du cardinal de Retz fit empirer leurs rapports. Lorsque l ' abbé Charrier, « créature » de Gondi, arriva à Rome. il « y trouva le pape Innocent i rrité j usques à la fureur. et sur le point de l ancer les foudres sur les auteurs d' une action » pareille (Œuvres du cardinal de Retz., coll. « Grands Écrivains de la France » , op. cit.. t.IV . p. 469). Sur le voyage de l " abbé Charrier auprès du Pontife et sur la conduite d' i nnocent X en cette circonstance, cf. les Mémoires du Père Rapin, op. cit., t.J, pp. 509-5 1 2 et 52 1 -525. " li s ' ag i t de Marie d' Orléans, née du premier mariage d ' Henri II d ' Orléans, duc de Longuevi lle, et de Louise de Bourbon-Soissons. Cf. gazette 257, n .20. Le nonce B agni dut informer l a cour papale des bruits qui couraient sur Mazarin et Marie d' Orléans par une dépêche expédiée le 5 mars 1 653 ( Roma. Archivi Vaticani, Nunziature di Francia n ° 1 06. f043). De sa part, le fidèle C ise de Grésy écrivait à la cour de Turin : « L'on dit hyer, chez Mad"" de Chevreuse. que le Pape avoit mis dehors une excommunication contre le Cardinal Mazarin : l ' on n 'en parle pourtant poin[tj à la cour. Despuis trois ou quatre jours. il se dit en plusieurs endroitz que le Cardi nal vouloit renvoyer son bonnet à Rome et se fai re connetable. Ce sont des bru i tz sur lesquels il n'y a pas grande apparence » (A.S .T., Corte, Lettere Ministri-Frnncia. m .60. fasc. l , l ctt. 2/3, du 3 j anv. 1 65 3 , au marqu i s de S t . Thomas) .

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