La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Ga:.erte 302 23 1 On ne sçait encore qu i sera sur- i n tendan t 1'. M . de Bordeaux 1 ", pere du pretendu Ambassadeur qu ' on desti nait autresfois pour le Piemont1°, offre aux ambassadeurs des têtes couronnées (cf. A.S.T.. Corte. Lertere Mi11istri-Froncia. m . 6 0. fasc. l . leu. 7/3 du baron de Grésy à M . R .. du 1 7 j anvier 1 65 3 ) . Loui s XIV. suivant l e conseil d e Ma1.ari n . l e s l u i fi t accorder d è s le mo i s d e janvier 1 65 3 . L a Gu:.erte de Renaudot relate ainsi l 'événement : « le Roy. en consideration des services que les Ducs de Savoye ont rendus à cette Couronne depuis tant d ' années et pour tesmoigner ! " Estime que Sa Majesté fait d ' une Maison qu'a l ' honneur de lui estrc si proche. ayant retabl i les Ambassadeurs dans la joLi issance du privilege q u ' i l s avoyent d'estre traitez à la Royale. tant pour le present que l ' avenir : le 1 9 de ce mois ( . . . ) lon allal prendre ! ' Abbé d' Aglié Ambassadeur de Savoye, et [on] le condu i si l t l au Louvre au milieu des Gardes rangez en haye bien avant dans la ruë : et. aprés avoi r eu son audiance de Leurs Maj estez, i l fut ramené. au rncsme ordre q u ' i l estoit venu, et avec tous les honneurs qui se pratiquent seulement envers les Ambassadeurs des testes couronnées » ( Ga::.ette n ° 1 2 . Paris. le 25 janvier 1 653, p. 95 J . CL aussi G . CLARETTA, Sroria del reg110 . . . . t . L pp. 66-67 et la gazette E. i.> Bien que loin de Paris. Mazarin gardait toujours son autorité sur l a gestion des grandes affaires de l ' État. À propos de la succession à La Vieu v i l le, par exemple. il écriv i t à Serv ien. le 8 j anvier 1 65 3 : « Je ne cro i s que Leurs Maj estés ne prendro n t point de résolution sur la suri ntendance que je n ' ai e l " honneur d'être aupres d'elles » ( lettres du cardinal Ma:.a rin . . . , c i t . . t . V, p . 5 2 8 ) . Et i l ava i t bien raison : les nomi nations à la suri ntendance ne se firent q u ' après son retour clans l a capitale, e n février 1 653 ( cf. la note 20). " Gu i l laume de Bordeau x . seigneur dè Neu v i l le et du Génitoy, i ssu d ' u ne fami l l e de traitants ( '!' en 1 660). li fut secrétaire du consei l des finances, suri n tendant de la maison du duc d' Orléans en 1 644 et i ntendant des finances en 1 649. Puis. il fit banqueroute qui ne l ' empêcha pas pourtant de se mettre sur les rangs quand il fut question de nommer un nouveau surintendant des finances. Il obtint enfi n la charge d ' i ntendant des fi nances. Loret e n parle dans sa Mu;e Historique. le 1 8 janvier 1 65 3 ( op . c i t . . t . I ) . Cf. TALLEMANT DES R ÉAUX, op. cit .. t.11. p. 1 533 ; VALLIER. op. c i t . . t . IV. p. 1 75 . À propos de ces bru its sur Gu i llaume de Borde au x . voici ce que J . - B . Colbert. s imple i ntendant à l ' époque. écrivait à Ma1.ari n , le 4 janvier 1 65 3 : « La Reyne me fit hier l ' honneur de me demander si M. le surintendant défunt avoit fai t de si grandes affaires pour Vostre Émi nence. et de telle nature q ue. pour les ten i r secrètes. elle fust obli gée de laisser les affaires cn 1 · estat qu " elles cstoient, sans donner l' autorité aux directeurs [MM . d ' A ligre et d e Morangisl afi n d e l a conserver à M . d e Bordeaux. Je fi s response à S a Maj esté q u ' i l n e s ' cstoit passé aucune affai re dont je n e fisse l e rapport à S a Majesté e n présence d e deux m i l l e personnes. Elle me dit q u ' e l l e le croyoi t : ma i s q u e M . Ondedci. avec la Princesse Palati ne. l u i avoient vou l u persuader le contraire » ( lournol 1/ "0livier Lefè1Te d "Or111es.wm . . . , op. cit.. t.Il. pp. XXXVI-XXXV I I ) . 15 Antoine d e Bordeaux. fi ls du précédent. sieur de Génitoy et d e Neuville ( 1 62 1 - 1 660) . M aître des requêtes ( 1 642 ), i n tendant de j ustice clans l e s armées du roi . président a u
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