La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
232 Correspondance d 'A. Bai/Ir - 1652 - 1 653 douze cent mi l l e l ivres pour cette sur-intendance. Des gai l lards ont affiché à la Ma i son de Vi l l e cet ecriteau: " l a sur-i ntendance des fin ances est à vendre . Qui l a voudra achepter se doit adresser à l ' abbé Ondedei 1 1' , et à la dame Dampus17, et ils l uy feront honete condition" ix. Le bruit court que cet Abbé, i n t ime de S [on ] Emi ne n [ce] , ne hait pas cette dame, toute v i e i l l e qu ' e l l e commence d ' estre. On vient de m ' asseurer que M . de Serv i en t 1 '1 a l e plus \de/ part à l a sur- G rand Conse i l , i l se rend i t en Savoie e n 1 65 1 comme ambassadeur. Pu i s . e n 1 65 2 . Mazarin l ' envoya en Angleterre : i l aurait d ü obteni r l a resti tution des navi res capturés par les Anglais et éviter que ceux-ci ne se joignent aux Espagnols ou aux frondeurs. Antoine de Bordeaux fut ensui te ambassadeur plénipotentiaire il Londres de 1 654 il 1 660, c ' est-à-dire pendant et après le p rotectorat cle Cromwe l l . Par la suite, i l rentra défi n it i v eme n t en France, et fut nommé chanc e lier cl e la re i ne . Sa femme était Magdel e i n e de B ordeaux. sœur cl u s i e u r cle Moncontour. Cf. TALLEMANT DES RÉAUX. op . cit., t.11. p. 1 53 2 . 1 1• Joseph Zongo Oncleclei ( 1 593- 1 674 ). Apparenté aux Martinozzi , et par conséquent. il Mazarin. i l connut le futur ministre cle France à Rome. Dès 1 646, i l le rejoignit il Paris. où il recouvrit la charge de maître de chambre du Cardinal . En 1 654, il fut nommé évêque de Fréjus. Homme cle confiance cle Mazari n , il joua un rôle particulièrement important pendant le premier exi l de Mazarin . Cf. Ga/lia christiano . . . . op. cit.. t.I, coll .443 ; M . LAURAIN-PORTEMER, Une tête à gm11•erner quatre empires, op. cil., pp. 530-5 3 1 et passim. 17 Marie de Brancas, fil le aînée du duc cle Vil lars. En 1 6 1 3 . e l l e avai t épousé Henri cle Castellane, marquis cl ' Ampus. dont elle en devint la veuve en 1 656. Le cardinal de Retz. dans ses Mémoires, la définit comme l a « concubine en titre d'office d'Oncledei, et espionne avérée du Mazarin » ( Œm·res du cardinal de Rer::.. col l . « Grands Écrivains de la France », cit., t.IY, p. 3 1 3 ). Assez proche parente du duc de Beaufort. la marquise d'Ampus était fort l iée aux agents les plus dévoués du cardinal-ministre, qui, plus tard, demanda à la rei ne une pension de mille écus pour elle (cf. CHÉRUEL, Histoire de Fronce sous le ministère de Ma�arin . . . , t.L pp. 86-87 ). " Cf. la gazette E. '" Abel Serv i e n t . Su r ce personnage, cf. gazette 289, note 2 3 . F i nalement, le frère de l ' ambassade u r de France au Piémont devi n t surintendant. mais après avoir surmonté toutes les hésitations du Cardi nal. q u i le j ugeait peu apte il l ' administration des finances. Le 25 j a n v i e r 1 65 3 , Abel Scrv i e n t s ' e n p l a i gnait a i n s i . avec un confi d e n t de J u le s Mazarin : « C ' est u n grand malheur pour mo i que s [on l E [m inence] j uge le s o i n des fi nances trop laborieux pour moi. Cela veut d i re q u ' e l l e n e me j uge pas capable de grand' chose ( . . . ) : et , pour vous d i re le vra i , il faut conc l u re q u ' u n homme, q u i n ' est
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