La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Ga:ette 302 233 i n tendance, et qu ' on l uy donnera M. le procureur general Fouquet2" pour adj oint2 ' : \c ' est/ son bon ami. Vos serv iteurs l e souhaitent car, outre qu ' i l est tres i n stru i t des nece s s i t é s d u P i emon t , e t d e l ' i n tere s t que ce tte courone a de con server une a l l i ance q u i l u y es t si advan tage us e , i l temoigne d' affectioner beaucoup V.A . R . , sur tout depu i s l ' effort genereux qu ' el l e fi t de con server M . son frere22 dans la d i s g race de toute l a fami ll e''· I ( f0 3r) pas capable de fai re l a charge de sur i ntendant. est i ndigne pour jamais de toutes les grandes charges d u roya ume , oi1 il fau t nécessa i rement apporter plus de tra va i l e t d ' assiduité qu'en celle-là » (}ounwl d ' O/i rier Lefè1•re d 'Or111esso11 . . . . op . c i t . . t . 1 1 . p. XXXVI. "' N icolas Fouquet ( 1 6 1 5- 1 680). Maître des requêtes en 1 650. i 1 dev i n t procureur général du Parlement de Paris. Fidèle à la cour pendant la Fronde. il reçut la surintendance des finances en récompense. Accusé de dilapidation. i l fut arrêté il Nantes en 1 66 . 1 . Son procès. instruit par le chance lier Séguier, son ennemi . et par Pussort. oncle de Colbert, dura quatre ans et il aboutit à son i n c arcérati o n . Il demeura en prison j u sq u ' à sa mort. Cf. A . CHÉRUEL. Mémoires s u r lu 1•ie p11hlique e l p1frée de Fo11q11e/, Paris. Charpentier, 1 862. 2 vol. ; J. LAIR. Nicolus Foucquet. prornreur généml. suri11te11do11t des fi11w1ces. 111i11istre d' É tat de Louis XI\!. Paris, E. Pion. Nourrit et C'''. 1 890, 2 vol. ; D . DESSERT. Fouquet. Paris, Fayard. 1987. " Il s ' agissait de bru i t s b i e n fondés. Le 8 févrie r. les de u x hommes reç u re n t les lettres de provi s i o n les nommant surintendants des fi nances ( Ga:elle n°22. Par i s 1 5 février 1 65 3 . p. 1 75 ) . Abel Servient fut finalement i mposé par Mazarin il la reine, qui ne l ' aimait pas. tandis que Nicolas Fouquet jouit du rôle que son frère recouvra i t aux côtés du card i nal. Cependant. Fouquet, qui reçut en même temps le t i t re de m i n istre d' État, eut un pouvoir l i mi té pendant plus d ' u ne année. Puis. l ' accord e ntre les deux suri n tendants se gâta tellement q u ' i l fallut un arrêt du conseil d' État pour déterminer les fonctions de chac u n d ' e u x ( 24 décembre 1 654). Cf. Pari s, BNF, ms. f.. 500 Colbert n°236. " Ennemond Servient, ambassadeur de France à Turin depuis 1 646. Sur le personnage. cf. la gazette 295, n.4. '·' En jui llet 1 65 1 . Anne cl 'Autriche. en cédant aux insistances du prince de Condé, avait ordonné ! " éloignement des mi n i stres Hugues de Lionne el Abel Servient. créatures de Mazari n . Leur disgrâce sembla i rrémédi able. Le 29 septembre 1 65 1 , Ba i l l y écrivait à Madame Royale : « Je l ïnterrogei sur Messieurs de Servient et Lyonne. si effectivement i ls retourneroient à la Cour et comme ils estoient dans l 'esprit de la Reyne. Il me dit mal. et qu ' i l s n'avoient aucune esperance de retour ; qu'ils ne l ' avoient pas bien servie el que. si M. le Prince n'eut demandé si precipitamment et si à contre temps leur eloignement. la Reyne les auroit congediés avec opprobre ( . . . ). Il m ' a confirmé ( . . . ) qu'ils etoient ruinés par tout. pour avoir eu le pied en cieux souliers el soutlé froid et chaud ( . . . ). Je luy ay ensuitte parlé de M. !' Ambassadeur Servient et de ce q u ' i l cleviendroil. ·· Ce que Madame Roiale voudra». m·a dit- i l , " E l l e aura tel ambassadeur q u ' elle voudra " » . La correspondance

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