La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

256 Corre.1ponda11cf' d 'A. Bai/Ir - J652 - 1653 surprises . Mais, qu ' un coeur purement françois, corne celuy de ce B aron, formé dans Paris, puisse ramasser, et attacher à sa substance gallicane tout ce grand, et essentiel amour que les Savoiards, et les Piemontois ont pour leur souverain es", c ' est ce que je ne puis comprendre . Et, si j e n' avoi s en pleine veue l ' exemple de V. A . R . , j e l e nierais avec opiniatreté. Tant y a, Madame. Pour reven i r à mon suj et , je me persuade, au moins j ' en ai fondement, que ce Monsieur, qui sçait mieux joindre la p lume à ! ' epée que les amours etrangers au nature l , \a/I', pour se forti fier contre la / ( f0 1 v ) v igueur d e mes defences, surpris l a rel ig i on d e Y.A . R . e t essaié, par les charmes de ses periodes, de vous faire comprendre que j ' ay failly et' de vous faire donner un arrest de condennation contre moi par defaut, sçachant bien que je suis i nvincible à toutes autres attaques q u ' à cel les qui me peuvent estre faites par V.A . R .. Si cela est, Madame, au nom de Dieu souffrés que je me j usti fie devant que prononcer, et que Y. A. R . s ' asseure que je l e ferei condanner l uy mesme à d' effroi ab les peines. Pour un commencement de preuves, ce jour là dont il se pleint, il coqueta, tout marié qu ' i l est\ \depuis le mattin/J, \ju sques au soir, je l e sçay/'·, et j e ne l e sçay quel trop. Et, de creinte que j e ne l e mortifi\e/g cruel lement, comme j e sui s en possession de faire quand on me dit qu ' i l s ' evapore un peu trop, il me fait cette querelle d ' Alleman . Madame, j e conj ure Y.A.R. de suspendre son j ugement, ou de le porter en ma faveur, et vous ferei justice. ' Sic. '' \a/ au-dessus de + '1'1 +. ' ' "et'" sur "+m ' avoi t+ · ·. " \depuis le mattin/ au-dessus de +·)")+. ' \jusques au soir. je le sçay/ au-dessus de + jusques au soir. je le sçay +. 1 + ' ) '/ +. ' morti fi\e/ sur mortifi+asse+. ' Le baron de Sainte-Frique s'était marié avec Madeleine H ay du Châtelet en avri l 1 652 : cf. l a gazette 275.