La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 3 10 Lettre 3 1 0 A. S .T. , Corte, Lettere Ministri-Francia, m. 5 8 , fasc.6, 56/2 Destinataire : Lieu et date : Support : Autres mentions : Madame Madame Royale s . I .n.d. 1 bifeuillet (ff 1 v et 2 v blancs) (f0 l r) p. ball y Mars 1 653 . 22. 26 1 La constante protection, que Mons' San soz1 m'escrit que V.AR . daigne bien, par une extreme bonté, promettre à mon cous i n Joli2, sa creature, assassiné d' une effroiable maniere1, m'ob lige de l uy en rendre toutes l es plus tendres, et plus / (f° 2r)respectueuses graces que je puis, et que je dois. ' Jean-Claude Sansoz. secrétaire d' É tat pour les affaires i ntérieures en 1 65 1 . Cf. la gazette 268, note 1 O. ' Il devrait s'agir d ' Alexandre Joly, appa11enant à une famille, dont plusieurs membres furent pourvus de charges au Sénat de Savoie. Les Archives de l ' É tat de Turin conservent plusieurs de ses lettres, qui nous permettent de connaître pas mal de détails concernant sa vie et sa carrière : A.S.T., Corte, Lettere Particolari, I ( Jolly), m.4, fasc. 2 , « Lettres écrites de Chambéry à M.R. par A lexandre Jolly, secrétaire d ' É tat en Savoye, puis Président au Conseil de Genevois et maître auditew: 1 650-1 684 ». Alexandre était neveu de B ailly, et non son cousin, mais c ' est lui même qui désigne son oncle souvent et volontiers par les mots « mon cousin » (cf., entre autres, la lettre envoyée de Chambéry le 25 avril 1 653, au marquis de Saint-Thomas, ou celle qui est datée du 8 août 1 653), en rendant ainsi plausible notre i dentification. Docteur en droit , en 1 650, Alexandre Joly fut nommé consei ller et secrétaire d' É tat et des finances « deça des monts » sous l' instance de Bailly. En 1 654. i l fut emprisonné à Châlon-sur-Saône avec l ' accusation d' assassinat, dont i l s u t b ientôt s e disculper ( voir ses lettres du 30 août et d u 1 2 septembre 1 654). En 1 656, toujours grâce à Bailly, Joly reçut la charge de Président du Consei l du Genevois. tandis qu'en 1 66 1 , i l devint maître auditeur de la Chambre des Comptes de Savoie. Il publi a à Chambéry un recueil que Madame Royale lui avait commissionné et i ntitulé Compilation des anciens édits des princes de la Rovale Maison de Savoie, ensemble les édits de Madame Ravale Marie-Jeanne­ Baptiste de Savoie, touchant lajurisdiction de la Chambre des Comptes, la gabelle generale, la taille et tresorerie generale, le domaine. S ur ce personnage, cf. aussi E. B URNIER, Histoire du Sénat de Savoie et des autres compagniesjudiciaires de la même province, op. cit., t.ll . pp. 79-80. ' L' « effroiabl e assassi nat » auquel on fai t allusi on i c i fut plutôt une « tentative » de