La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Ga:.ette 3 1 6 277 L' Epousée7 est retirée à Bag[nolet]� fort mécontente de la Cour. Elle croioit que la Reyne la manderait pour la suivre à Saint Germain, mais sa Magesté s' est laissé entendre que cette Princesse pouvoit vivre en repos dans cette bel le sol itude. Et, effectivement, elle l ' y laisse sans la troubler. Son Epoux9 n ' est pas bien à la Cour, et s' aheurtant de ne vouloir accepter le baston de grand rnaistre de ! ' Hôtel, que M. le Prince ne soit declaré criminel de leze magesté par le Conse i l , et privé, et decheu de sa charge111, il presse trop l e Roy, et offence morte l lement M. le Prince. li a dit au j eune comte de Qu i ncé 1 1 q u ' i l i roit sans doubte en Piernont. mesme les cond itions portées par le traité de son mariage avec Mad'11•• de Longue-Ville » (P. BOTTERO. op. cit., lettre V I du 5 août 1 656, pp. 1 0 1 - 1 02 : cf. aussi la lettre-gazette IX, du 28 août 1 656, pp. 1 36- 1 37). Sur ce di fférend qui opposa les deux Savoie-Nemours, cf. aussi les deux requêtes présentées par le duc Henry au Parlement de Paris « pour regler les clauses du compromis q u ' i l avoit proposé pour la décision à !"amiable de ses differents [sic] avec Medemoiselles ses nièces, filles de Charles Amé de Savoie duc de Nemours son frère . . . ( 1 656) » (A . S .T., Corte, Casa Reale. Principi del Geneve.1e e di Nemours. 2' catégorie. m. 1 8. fasc. 2 ) et l ' « opposition donnée par la Dame Elisabeth de Vendome . . . au nom. et comme tutrice de ses enfants m ineurs à l 'enregistrement du contract de mariage d ' Henri de Savoie . . . , et Mademoiselle de Longueville. au cas que le dit duc de Genevois prenne la qual i té de duc de Nemours. e t d ' Aumale, et de comte de G isors. attendu qu ' ils ne lui appartiennent point, mais à ses enfants. 7 février 1 657 » ( ibid., 2' cat . , m. 1 8. fasc. 5 ). ' li s'agit de la princesse de Savoie-Carignan, cf. la gazette 272. note 4. ' Il faut sùrement l ire « B agnolet », localité aux portes de Paris. où la princesse de Carignan possédait une maison q u ' e l le avait héritée de sa mère, Anne de Montafie. et qu i était appartenue au cardinal Perron. Cf. La correspondance d 'A lbert Baill.v . . . . vol. 1 . . . par L. GIACHINO. op. cit., lett. 1 6. p. 88. n.8. " Thomas-François de Savoie-Carignan, cf. l a gazette 264. note 3. 111 Le prince de Condé avait été nommé grand maître de France au début du mois de janvier 1 647 et il garda cette fonction j usqu ' en 1 654, c'est-à-dire j usqu' à ce que le prince Thomas finit par accepter cette nomination. Cf. le ms.f.fr . 5 844, où l ' on l it : « On parloit fort que le prince de Conty ayant refusé la c harge de grand maistre d · hostel du roy que son frere possedoit. on trai toit avec le duc de Vendosme. pour la l uy donner en eschange de l'admirauté que ce prince demande : neanmoins, sa Majesté a grati fi é le pri nce de Carignan de lad itte charge de grand mai stre d' hostel et il en presta serment dimanche derni e r entre les mains du roy » ( Paris. BNF, ms . c i t . . gazette du 1 7 janvier 1 654, f0 205 v ) . " En 1 653. o n trouve deux généraux du nom d e Quincé : Joachim de Quincé (cf. gazette 302, note 9) et son fils Louis. Le « jeune comte de Quincé » serait donc ce dernier. Capitaine au régiment de son père en 1 649, il servi t sous Joachim en Normandie pendant les années 1 650 et J 65 1 . Il passa en I talie en 1 652, où i l obtint le grade de maréchal de camp (octobre), étant alors aide de camp des armées du roi près de son père. li combatti t à la Roquette. et

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