La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
278 Corre.1po11da11ce d 'A . Bai//y - 1652 - 1 653 Marquisio12 le publie aussi, mais M . le Cardinal a tenu un discours sur cet article qui fait i nferer tout le contraire, et je ne crois point qu ' i l y aille, pour mille / (f0 2v) rai sons, dont la plus forte est le soin qu ' on prend au Conseil de ne rien faire qui puisse choquer V.A . R .. Et on y creint que ce retour ne brouil lat les affaires, nonobstant l es bel les choses que ce Prince à escrit à V.A . R . , et les soumissions que Mess'' les Princes ses enfans 1 ' ont fai tes à V.A.R. à Ryvoles 14• On commence fort à se desabuser ici de la pretendue rupture entre Y.A . R e t Monseigneur1'. Et, ceux qu i m ' en ont parlé, et essaié de me persuader se trouva à la prise du château de Carpignano en 1 653, aux sièges de Pavie en 1 655 et de Valence en 1 656. Il devint lieutenant-colonel du régiment de son père en juin 1 657 et servit au siège de Mortare l ' année suivante. Lieutenant du roi du baillage de Caen en 1 660, Louis fit les campagnes de 1 667 et 1 668. Cf PINARD, cit., t.VL pp. 3 84-385. " I l devra i t s ' agir de G iovanni Dome n i co Marchisio. Agent et référendaire du Pri nce Thomas. Marc h i s i o fut envoyé en mi ssion à Paris en J 654, au sujet du mariage de la princesse Marguerite de Savoie el des contrastes sur le Montferrat. Il résida à Paris comme consei l ler de Louis XIV et i ntendant de la maison des princes de Conti. En 1 655, i l épousa Francesca Viarisio. Cf. A. MANNO, op. cit., vol. M. s.v. Marchisio di Salu::.w. in Chieri, p. 2 1 8 ; A.ST ., Corte, Archil'io S(IFOia-Carignano, cat. 1 02, * 2, n°24 ( 1 647 ), cap. 28 et 35 ; D. de COSNAC, Mémoires, publiés par le comte J. de COSNAC. Paris. Jules Renouard et C'', 1 852, vol 2. t . L pp. 20 1 -202. 1·' On se souviendra que le prince Thomas eut trois enfants : Emmanuel-Philibert-Amédée ( 1 630- 1 709). Joseph-Emmanuel-Jean ( 1 63 1 - 1 656) et Eugène-Maurice ( 1 635- 1 673 ) . " Yi lie très proche d e Turin o ù s e trouve un château qu i a servi de résidence cl 'é t é aux Savoie. " C ' était un b ru i t qui courait depui s quelque temps. Le 1 2 j u i n 1 65 3 , la rei n e d ' Angleterre. Hen ri ette-Marie, avait déjà demandé à s a sœur : « Mon cher cœu r ( . . . ) . Comme je prands part �1 tout c e qu i vous touche, vous me permestrés d e vous demander (et ne le trouverés point mauvais, estant mon affection qui me le fait faire) sy il est vray que vostre fils mon nepveu et vous a[ vezj estté mal ensemble. le bruit en estant fort dans Paris ; la Royne mesme me l ' ayant d i t. et que s' étoi t pour quelque demoiselle » (cf. H . FERRERO, Lerrres de Henrierre-Maric de France . . . , op. cit., lett. XCVl, p . 1 05 ) . U n mois plus tard, on jasa encore d'une probable mésentente existente entre Madame Royale et son fils. Bailly et Sainte-Frique s'en informèrent à nouveaux auprès de la Duchesse, qui, le 26 j u i l let 1 653, répondit ainsi au baron : « Aussy ne vous dois je pas priver de la connoissance de la verité des choses, el de ce qui se passe icy afin que vous pouissiez l ever de v [ot]re esprit et de tous ceux q u i en peuvent cstre preocupez une opinion si esloignée de toute apparence, car i l ne s' est j amais rien passé entre S.A.R. Monsieur mon fil s et moy qui ayt pü causer la moindre aigreur contre nous, et je ne croi s pas que j e puisse desirer e n sadite A.R. ny plus d'amour rny plus d e respect d e c e que j ' en reconnais. En effect. ayant pü remarquer par une longue suitte d ' an nées que je ne fais mes passions
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