La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

290 Correspondance d'A. Bui//y - 1 652 - 1653 verité, et j uré que M . Je Card i na l marcho i t de bon pied, à present, et qu' effectivement il estoit tout à V.A . R. . Elle a adjouté qu e s[onl Em[ i nence] l uy avoit d i t qu e l ' epoux pretendu" n e retournera i t poi nt e n Piemont, e t qu ' i l l uy avoit decl aré que, s ' i l fachoit V.A . R . , i l prendrait vostre parti contre J uy. Certes, Madame, V.A.R. est bien obligée à cette bonne dame. Elle a dit cent mil l e, et bonnes choses de V. A.R. au Cardinal . J ' en sçai une qui est essentiele, e t de l a bouche de c e confident dont j ' ay parlé. Je supplie V.A . de la tenir tres secrete pour son i nterest particulier. C' est une affaire fai te, et oubliée; i l n ' en faut plus parler. La voi c i , donc. / ( f° 4r) Le Card i nal l uy dit q u ' i l s ' estoit doucement p l e i n tt, d ' abord à Madame Serv [ient] , du refus qu ' i l pretendoit que vous l uy aviés fait de l e recevoir, et de J uy donner protection en S avoye, quand i l fût contre i n t \de sortir/ du Royaume7, mais que, non-obstant tout cela, i l vous voulait servi r, et qu ' e l le l ' avait desabusé, et tres sati sfait J uy repondant que Mons' Gont.x n ' e n avoi t fai t q u ' un e l ege re propos i t i on à V.A . R . , sans l ' apu i e r n i temoigner q u ' i l l e voulut, j e d i s M . l e Card [ i n a l ] , effi cacement . Qu ' au reste, c ' estoit une affai re q u ' i l devoi r faire trai ter par ! ' Ambassadeur son mari'\ et qu ' el l e luy engageait sa parole que V.A . R . I 'auroit receu, et servi avec J üye. Tant y a, Madame, que s[on] Em[ inence] est tres contente de V.A . R . ; au moins, toutes les / (f° 4v) apparences y sont. Nean tmoins, si V.A.R. jugeat à propos que je disse quelque chose de plus vraisembla\bl e/' encore à cet ami. pour l e red i re à s [on ] Em[inence] , e l le n ' a qu ' à me le commander. Yostre second triumphe, Madame, est l a nouvelle conqueste que vous avés faite du bar[on] de Sain te Fricque. '' On fai t all usion au marquis de Richelieu, qui venait de rentrer du Piémont ou. plus probablement, encore au prince Thomas (mais, pourquoi alors « prelendu » 'I). Sur les bruits qui donnaient le prince Thomas partant pour le Piémont, cf. la gazette 3 1 6. ' Le cardinal-ministre dut souffrir deux exils : février-décembre 1 65 1 et aoùt 1 65 2-février 1 653. ' Faut-il l i re Gonteri ( Paul Gonteri. général des années du roi en 1 65 1 ) ·1 S · agirait-il de Charles de Gontaul, baron et puis duc de B iron '1 On n · arrive pas à comprendre. " Ennemond Servient ; cf. la gazette 295, n.4.

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