La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Co::.ette 320 293 V.A . R . va bien voir de nostre noblesse. Tous les principaux officiers <de> l ' armée de Piemont partent aujourd ' huy". Entre autre , vous aurés pour l ieutenant general le marquis de Vardes', frere, de mere, de feu Monsieur l e comte d e Moret"J, qu i ' s ' en va avec grande resolution de serv i r S .A . R . 1 Monseigneur7, et d e bien battre tous ses enemis. li sero i t domage qu ' i l fût battu l u y mesme, et q u ' on vit outrager e n sa persone toute la beauté, et tout l ' ornement du Louvre. Madame Servient a enfi n visité ! ' Epousée" dans son petit bain'>. El l e la fit ' Le général Grancey, qui commanda cette année française en Piémont. partit deux jours plus tard. le 24 août 1 653 : cf. la Ca::.ette de 1 653, p. 887 (nouvelles de Paris. 30 août 1 653). Sur le comte de Grancey, cf. la gazette 322. n. 1 3. ' François-René du B ec-Crépi n ou Crespin, marquis de Yardes et comte de Moret. ( vers 1 62 1 - 1 688), fi ls de René du Bec-Crépin et de Jacqueline de Bueil, l' une des maîtresses d' Henri IV. Maréchal de camp ( 1 649) . pendant la Fronde le marquis de Yardes resta fidèle à la cause royale et il prit part à l 'attaque de Charenton. au combat d' É tampes et à celu i d u faubourg Saint-Antoine. Lieutenant général en 1 654, i 1 fut nommé capitaine des Cent Suisses de la garde du roi en 1 655 et gouverneur d' Aigues-Mortes en 1 660. Disgracié en 1 664. à cause d 'une i ntrigue galante. i l fut emprisonné à la citadelle de Montpe l l ier, d'où i l sorti t dix-huit mois après. li eut alors la permi ssion de se retirer dans son gouvernement d' A igues-Mortes et ne rentra à la cour qu ' en 1 683. En 1 685. sa solde comme cap i taine des Cent Su isses (à laqu e l l e il avait renoncé en J 669) l u i fut rendue. Sa femme fut Catherine Nicolay (ou Nicolaï), fi lle du premier président de la Chambre des comptes. Selon plusieurs témoignages. Yardes fut un homme qui joua le plus grand rôle, non point dan s les affaires pol i t iques. mais dan s les i ntrigues de cour de cette époque. Cf. L . MOR ÉRI. op. cit.. t.II , 288b : D . PLAI SANCE, Un galant en Longuedoc sous Louis XIV, mécène et Don Juan : le Milrquis de Vordes. dans « L ittératures », n° 1 2, 1 985. pp. 3 1 -45 : PINARD. op. cit.. t.IY. p. 1 94. ' Antoine de Bourbon. comte de Moret ( 1 607- 1 632). Sa mère. Jacqueline de Bueil. comtesse de Moret. était la femme de Philippe de Harlay Césy de Chanval Ion ( 1 604 ) , mais aussi l' une des maîtresses d . Henri I V. dont elle eut Antoi ne. En 1 6 1 7. Jacqueline épousa en deuxièmes noces René du Bec-Crépin. Légitimé en 1 608. Antoine fut pourvu d ' u n bénéfice ecclésiastique. ce qui ne l empêcha pas de porter les armes dans l es guerres civiles qui désolèrent la France sous le ministère de R ichel ieu et d' appuyer Gaston d'Orléans dans sa révol te contre ce cardinal. En 1 629, il fut au Pas de Suse sous les ordres de Bassompierre. li mourut sans doute en 1 632. lors d ' un combat à Castelnaudary, même si l'on ne retrouva jamais sa dépouille. Cf. TALLEMANT DES RÉAUX . op. cit.. t.1, p. 746. t.11. pp. 62-65 ; G. L I ORET, É tude historique sur Jacqueline de Bueil, comtesse de Moret ( 1 588-1651 ) , Paris, Picard, 1 896. Cf. aussi la note 8 de la gazette 329. 1 Charles-Emmanuel Il de Savoie. ' Marie de Bourbon-Soisson. femme du prince de Savoie-Carignan. 9 Il faut lire « B agnolet », la maison que la princesse de Carignan et son mari avaient aux
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