La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

3 1 0 Corresp1111do11te d 'A. Bail/.\• - 1652 - 1 653 et ai nsi choux pour choux, mais cel uy des enemis est plus pomé'. Monsieur le comte de Quincé" a escrit ici à Madame l 'Ambassadrice' que Y.A.R. luy a fai t un accueil royal à son retour, et vous courone d ' éloges, et de l ouanges. Il adjoute que bien luy a pri s de ne s' estre pas trouvé dans la defaite arrivée auprés d' Ast'', et n ' en dit rien autre7• grosses, et celle qui [étaitj du côté de la montagne ! ' [était] plus que toutes les autres ; elle [avait ! un très-bon fossé sec. qui presque partout f étaitJ bien pal issadé clans le mi lieu, et le côté extérieur [était] revêtu de pierres de taille ; le côté de la ville le plus éloigné de la rivière étant commandé d'une montagne ! était] défendu d ' une enveloppe de trois ou quatre bastions et d'un demi-bastion, et des cieux côtés . j usqu' à la rivière, il y J avai t l plusieurs demi-lunes et autres dehors » (Mémoires du duc d ' York, op. cil., p. 568). Un jour Turenne, en voulant attaquer Mouzon. perdit jusqu'à 200 hommes. « et la perte en auroit été plus grande. si le régiment de la Reine et quelques autres ne fussent propternent allés charger les ennemis, qui perdirent 200 soldats auparavant que de rentrer en cette place. de laquelle le maréchal de Turenne espéroit se rendre maître dans trois jours. nonobstant les eaux qui à peine l u i permettoient d ' avancer ses travaux . . . ,, ( ms.f.fr. 5844. r0 l 78r, 27 sept. 1 653). Turenne réussit finalement à entrer clans la v i l le le 19 septembre 1 653. Cf. ses Mémoires. cit., t.I, p. 246 ; l' Errraordinaire de la Gazette du 4 octobre 1 653, p. 997 et suiv. et les Mémoires du duc d ' York, op. cit., pp. 568-57 1 , oü l ' on trouve les plus grands détails sur ce siège. Aussitôt la place prise, les troupes royales se diri gèrent vers Rocroy. qui capitula avant leur arrivée. Cf. MONTGLAT, Mémoires, op. cit.. p. 292. ' « Pommé », dans le langage famil ier. signifie « gros. énorme » " Joachi m de Quincé ; cf. la gazette 302, note 9. ' M adame de Servient. 1• Il s'agit du combat qui eut lieu le 23 septembre 1 653 à La Roquette, près d'Asti, dans le Piémont. Ce jour-là, le maréchal de Grancey attaqua le marquis de Caracène !orque celui­ ci passait le Tanare. Il y eut une âpre bataille qui ne se termina qu'au coucher du soleil , avec une perte finale équivalente. Le maréchal français prit ensuite le château de Carpignano, ce qui facilita aux troupes françaises leur cantonnement d'hiver dans le Mi l anais. La Gaz.elfe de Renaudot dédia une paire d' Extraordinaires aux récits de ce combat: cf. ! ' Exrraordinaire n ° 1 25 intitulé Le combat donné à La Roquette. entre les rroupes du Roy. commandées par le maresclwl de Grancey, et celles des Espagnols (pp. 1 005- 1 0 J 3) et l' Extraordinaire n° 1 3 1 , avec sa Nouvelle relarion du combar donné à la Roquette dans le Pienwnt. entre les troupes du Roy conunandées par le Mareschal de Grancey. et celles des Espagnols conduites par le Marquis de Caracéne : avec les noms des Officiers riiez et blessez de part à l 'autre ( pp. 1 053- 1 060). Cf. aussi la lettre que l e comte de Grancey écriva à Madame Royale Je jour après cette bataille : P. LAFIOSCA, Lettere inedite di Jacques Rouxel de Médavi. conte di Grancey ( 1653-1 654 ), mémoire de diplôme présenté à l a Faculté des Science Pol itiques de l'Université de Turin, a.a. 1 999-2000. lettre 7, datée de Montemagno, 24 septembre 1 653, pp. 90-92. 7 Selon Pinard, les comtes de Quincé, Joachim et Louis, participèrent tous les deux soit au

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