La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Ga:ene 325 3 1 1 Enfin, Mons' le Prince a emporté sur I ' Archiduc8 l a v i l le de Rocroy, et y" a mi s un gouverneur en son nom''. l l se porte bien. / ( f02r) La sur-intendance n ' est pas steri le en ce Royaume1". Monsieur le comte de Serv ient 1 1 a achepté le marquisat de S ablé au Man, sept cent mille l ivres, et est allé aujourd ' huy en prendre possession 1 2 • Madame l ' Ambassadrice 1 1 combat de La Roquette soit au siège suivant du château de Carpignano. Cf. sa Chronologie historique-militaire . . . , cit .. t . I Y. p. 60 et t . Y I , p. 384. ' Léopold-Guillaume d ' Habsbourg, archiduc d ' Autriche. Cf. la gazette 282, note 2. '' Rocroy était gouverné par le cheval ier, puis comte de Montaigu, « homme de cœur et d ' i ntel ligence. et fort expérimenté dans le métier » (MONTGLAT, Mérnoires, op. cit., p. 292). D 'après M'k de Mon tpensier. Condé y mit un certain Montai. ancien gouverneur de Sainte-Menehould et « le plus brave homme qui se puisse » (Mémoires de Mademoiselle. op. cit .. p. 1 70). Val lier dit. au contraire, que M . le Pri nce fut contraint de se réserver le gouvernement de Rocroy, q u ' i l confia, en son absence, à Jean-Charles de Baas. scrgent major au régiment de Persan, « afin de ne point désobliger ni le comte de Boutteville. ni le comte de Coligny, qui le demancloient avec chaleur et concurremment » ( VALLIER, op. cil.. t.!Y, p. 328). D' après le nouvell iste du ms. 5 844 (ff 1 84r et 1 85 r) . le gouvernement de cette place était brigué non seulement par Boutteville et par Persan mais aussi par le prince de Tarente, qui passa en Hollande lorsqu' i l perd i t cette occasion. Le même nouvell iste écrivait encore, le 25 octobre 1 653 : « On a sceu que M' le Prince, qui est encor inconunoclé de sa fiebvrc quarte ayant laissé le duc cl' Anguiens son fil s gouverneur de Rocroy avec cinq cent chevaux, et cieux mi l hommes de pied, commandés sous le duc par un lieutenant clans sa place. en cstoit party pour se rendre en l ' armée qui devai t sorti r de ses quartiers de raffrechissement le 20' de cc mois » ( i bid. f0 1 87 ) . 111 Après la mort du surintendant Servient, qui survint en février 1 659, l ' on commença l ' inventaire de ses biens (le 1 9 mars 1 659). On s'aperçut alors, malgré quelques i ncertitudes, que l ' actif de ce ministre s'élevait à 4.]06.944 livres. Quant au passif, il se chiffrait à environ 2 mil lion de livres. Ainsi l a fortune du surintendant tournait-elle autour de 2.]06.944 livres ou de 2.906.944 l ivres. Un actif important donc, qui reposait sur cieux éléments dominants : d' une part, les terres et. de l 'autre part, les droits sur le roi et les créances. Cf. pp. 207-208 de l' article de D. DESSERT. Fortune politique et Politique de lafortune : à propos de la succession du Surintendant Abel Se1vient, clans La France d'A11cie11 Régime. Études réunies en l 'hon11eur de Pierre Goubert, LToulouse] , Société de Démographie H istorique-Privat, 1 984, 2 vol. t . l , pp. 207-2 1 4. " Abel Serv ient. " À partir du moment où il accéda à l a surintendance des finances, Servient commença à acquérir des biens fonciers qui s' articulèrent autour de cieux grands pôles géographi ques : les confins du Maine et de l ' Anjou d'un côté, la région parisienne de l 'autre. Voilà pourquoi, en 1 652, il acheta le marquisat de Sablé et l a seigneurie de Bois Dauphin et, en 1 654, il acquit la baronnie de Meudon, propriété de prestige clans la région parisienne. Cf. D. DESSERT, Fortune politique et Politique de la fortune . . ., op. cit., pp. 208-209. u Madame Servient, femme cl'Ennemond Servient.
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