La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Ga7ette 326 3 1 9 Et, au dern i er, q u ' e l l e n ' a i me po i n t d u tout l ' Epouséeg, dont e l l e fai t sou ven t de s ra i l l e r i e s . E l l e d i s o i t, h i e r au s o i r devan t qu e l qu e s rel ig ieuses, qu e ! ' Epousée ! ' avoi t persecutée d ' epouser l ' un de ses deux enfan s dest i né s pour le monde2 1 , e t que la fermeté avec l aq u e l le e l l e avoi t refusé cette a l l i ance avoit aigri l a mere contre e ll e" , ma i s qu ' e l l e ne s ' e n mettoit poi n t e n pei ne ; qu ' e l le avoi t un e extreme j alousie contre e l l e , et se p l e i gno i t q u ' e l l e vou l o i r avoir toute la ma i son de Pari s 21 à e l l e ; e t / ( f0 3 v ) qu e l a Reyn e pre n o i t , que l que s fo i s , p l a i s i r de s ' e n diveritr avec e l l e . El l e adjouta que Sa Magesté, devant son depart, l uy demanda comme e l l e vivoit avec sa tante, e t que, luy ayant repondu qu ' e l le essaioit de l uy rendre ses devoirs, la Reyne luy replica en riant que c ' estoit bien tout ce qu 'elle pouvoit faire. V.A.R. verra par l à comme ! ' Epousée est dans l ' esprit de tout le rnonde11, et qu 'elle ne la doit guere creindre. " Il s ' agit vraisemblablement d'Emmanuel-Phi l ibert-Amédée ( 1 630- 1 709). né sourd-muet. ou bien de Joseph-Emmanuel ( 1 63 1 - 1 656), étant donné qu'Eugène-Maurice, le puîné. né en 1 637. avait été destiné depuis sa jeunesse à la carrière ecclésiastique, quïl ne quitta qu'à la mort de son frère Joseph. Cf. cependant les passages de la lellre citée dans la gazette 328, note 3 : une lettre de B ai ll y, écrite en 1 654. où l'on parle du refus que Mademoiselle de Longuevi l le avait fait, dans le passé. de toute proposition de mariage avec le jeune Eugène de Carignan. 22 Longtemps après, en 1 656, Marie d' Orléans refusa encore toute proposition de mariage avec l ' un des enfants de la princesse de Savoie-Carignan : « Elle [Madame de Nemours] me dit encore que Mademoiselle de Longue-Ville n ' avait point voulu entendre parler de l'alliance de M. le prince Eugene, par la seule creinte de l 'humeur de sa mere et que toute la Cour s'etonoit de la fermeté avec laquelle cette Princesse vouloit l 'execution de son traité de mariage avec M. de Nemours » ( lettre de Ba i l ly à M . R . de Pari s, 5 aoüt 1 656. P. BOTTERO. La correspondance de Dom Al/Jcrt Baillv : 1656. 1 657. op. eit .. lett. VI, p. 1 03 ). 2·1 L' on parle de l ' Hôtel de Soissons. que Catherine de Médicis avait fait bâtir et décorer pour son plaisir et dont il nous reste la colonne astrologique. près des H alles. Cf. les Mémoire.1 de Marie d 'Orléans . . . . cil.. p. 1 3. "' Bonnefont. le secrétaire de l ' ambassade savoyarde à Paris. écrivait à Madame Royale. le 1 0 octobre 1 653 : « Le sieur Lautrech ayant receu ordre du P. B ailly d ' adresser les nouvelles de sa gazette sur le nom de V.A . R.. i l s'y disposa et en a cscript par diverses fois, à se (sic) qu' il me d i t . Sabmedy dernier. 4 de ce mois, le dit sieur Lautrech feust mené pri sonnier ù l a Basti l le ( . . . ). S ' i l p l a i so i t à S . A . R . de recomander à Monsieur l ' ambassadeur de luy randre quelque oficc. l a consideration de V.A . R . feroi t que les sieurs m i nis tres y auraient esgard. et ù l a justice de sa cause » ( A . S.T.. Corte. Lettere Ministri-Francia. Bonnefont. m .6 1 . fasc. c ité, lett.50/8 ). Un mois après. Lautrec était

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