La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazette 328 325 su r son abo l i ti on '', ma i s enfi n i l m ' a promi s q u ' à vostre consi derat i on , i l passera par dessus t ous ses i nterests, et ne fera poi n t d ' opposi t i on au seau . Madame Servient l ' a visité, e t i l e n est tres satisfait. On m'a dit, dans son hôtel mesme, qu ' elle est bien vostre partiale, et qu' on d i t à l a Cour qu ' ell e est vraiment / ( f0 l v ) l ' ambassadrice de Savoye. Et, effectivement, je ne vois point de persane, si vous exceptés, Madame, vostre predicateur, all umée de plus de zele pour vostre service, n i plus diligente à la poursuite de vos i nterests qu ' elle. Ma i s , Madame, il ne fau t pas, s ' i l vous plaist, que vous me demandiés comme je le sçay, car, estant toute puissante sur mon esprit, Y.A.R. pourrait bien me faire commettre un sacrilege, et vous decouvrir sa confession, estant devenue nostre penitente, et nous confirmant tout ce que vous m' avés dit d'elle autresfois, qu' elle estoit la meilleure, et la plus sage du monde, et que je m ' y devois entierement fier. I l faut bien, s ' i l vous p l aist Madame, que vous temoigniés une gratitude i n fi n i e à Mon s i eu r l ' Ambassadeur, et que vous a imi és tousjours p l us tendrement 1 ' Ambassadrice. El l e vient de m' envoier un gent i l -homme, et M. le secretaire Bonefont 1 u pour me dire qu ' e l le e s t dans l e desespoir / (f° 2r) pour une difficulté que q'aux [sic] deux derniers et ne trouva point les autres. Mon cousin Ba l ly me dit qu' i l estait tres mal satisfait de cet homme là, et q u ' i l estait fort surpris de le voir en cette v i l le. Aussi, ne luy rendit-il point la v isite, que je sçache. Ce Charpy n'avait qu'un laquay et un homme de chambre qui ne portai t point par i c i la casaque des gardes . . . » (A.S.T. , Corte. lettere Particolari, L s.v. Joly A lexandre, m.4, fasc. l . lettre datée de Chambéry, le 8 août 1 653. au marquis de Saint-Thomas). Les rapports entre Bailly et Charpy, cordi aux et aimables depuis 1 648 au moins, se gâtèrent iITémédiablement au cours de l ' année 1 653 ; à partir de ce moment, le père Bai l l y perdit toute l ' estime qu' i l avait eue pour cet homme i ntrigant et trop rusé. Cf. R. MOMBELLO. la correspondance inédite de Nicolas Charpv . . . , cit., pp. 1 53- 1 85. '' En 1 648. on avait découvert l a filouterie d' un groupe de fonction naires de la Chancel lerie, qui avaient réussi à falsifi er des lettres d' anobl i ssement. Parmi eux, Nicolas Charpy, qui fui t e n Italie ( cf. note précédente) . Dès lors, u ne condamnation à mort. donnée par contumace, pesait sur l u i . '" Sur c e personnage. cf. la gazette 320, note 1 0 .

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