La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gaz.elle 329 329 Je v i s , i l y a peu de jours. Mon s i eu r de Marandé4, p remi e r comi s de Monsieur le Sur-i ntendant, qui m' asseura qu ' on avait donné ordre de faire paier comptant les b i l lets de V.A . R . , et qu ' i l se promettait de trouver bien tost un fond, et de vous y fai re assigner les m/50. l ivres qu ' on demande à present, et mesme vostre pension'. I l me temoi gna d ' avo i r toutes l e s pas sions imag i nables de servir V.A . R ." pour satisfaire à l a j ustice, et à s a propre i n c l i nation , e t encore parce qu ' il sçait que V. A . R . a ima i t particulierementh feu M. le comte de Moret'', qu' i l appel la son bon maistre, et auprés duquel son frere aisné7 fût tué à la bataille de Castel-nau d' Arri0, en Langeudoc . Marie de Valois. avait épousé le grand chambellan de France. Louis de Lorraine, duc de Joyeuse. en 1 649. mais cette all iance non plus ne laissa de postérité. ' Ce personnage. que Bailly signale comme premier commis d' Abel Servient, est Charles Maraudé, seigneur de Berlière, ou un de ses famil iers. En 1 628. Charles Maraudé avait été nommé maître d ' hôtel du roi . Le 2 novembre 1 652, i l avait été nommé conseil ler d' É tat grâce à Mazarin. pour qui il effectua plusieur s missions. « Pendant huit années il Lfit l l a première commission des finances avec u n e entière i ntégrité » ( BOISROBERT. Épisrres, citation tirée des Historie/les de Tal lemant des Réaux, cit. t.l. p. 1 242. n. I ) . ; Cf. l a gazette 328. ' Antoine de Bourbon, comte de Moret ( l 607- l 632J, fils naturel d' Henri IV et de Jacqueline de Bueil, légitimé en 1 608. V gazette 320. note 6. 7 Personnage non identifié. Son décès pendant le combat de Castelnaudary est signalé même dans les Mémoires de Nicolas Goutas, gen1ilho111111e ordinaire de la clwmhre du duc d'Orléans : « Mais. je ne vous ay encore nommé de ceux qui périrent en cette malheureuse occasion que M. de Moret. ce prince si aimable et doué de si merve i lleuses parties, et M . l e comte de Rieux. seigneur d e Languedoc et des plus braves d u royaume : avec eux furent tués ( . . . ) Marande 1 sic] et plusieurs autres avec quelques officiers » (ouvrage c i té. coll. « Société de ! ' Histoire de France », par Ch. CONSTANT. 3 vol., Paris, Librairie Renouard. 1 879, t.I, pp. 200-20 1 ). ' En 1 632, deux armées ennemies se trouvèrent, à une demi-lieue de Castel naudary. prêtes à s ' attaquer : l ' armée royale. commandée par le maréchal de Schomberg. et celle de Monsieur d ' Orléans. Cinq cents Polonais, aux ordres du comte de Moret. se ral lièrent aux hommes du duc d ' Orléans peu avant le début du combat. « Bou i l lant et plein d ' ardeu r . . . . sans attendre aucun ordre, i l [ Moret] . . . commen [çal J' attaque en tirant u n coup de p i stolet. et aussitôt re lçutl une mousquetade : son écuyer. nommé Pesché, [ fut] tué à ses côtés : i l tom [ baj l u i même, on l ' emport l aJ » . C ' est l à que se term i n e l ' accord des h i storie n s sur ce q u i arriv a succe s s i v eme n t au combatta n t . D'aucuns le font mourir a u champ d e batai lle, ou b i e n quelques heures après l e combat. dans le carrosse de Mo n s i eu r. ou bien e n core dans le monastère des rel ig i euses de Pro u i l l e : mais d ' autres prétendent q u ' i l ne mourut pas de ses blessures et qu ' i l passa en I talie oli il se fit ermite : il se claustra e n fi n dans l ' ermitage de Gardel les. près de Saumur. ot1 il mourut e n odeur de sainteté, e n 1 692. sous le nom de frère Jean Baptiste.
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