La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gaz.e11e C Gazette C A. S .T. , Corte, Lettere Ministri-Francio, m. 58 , fasc.6, 22/2 Auteur : Destinataire : Lieu et date : Support : Autres mentions le baron de Sainte-Frique Madame Royale Paris, 5 j u i l let 1 652 1 bifeui I l et (f° 1 r) 20. A Paris ce 5" Ju i l let 1 652 343 Il ne se peut rien adjouster aus desordres qui sont arrivés depuis quelques jou rs et qui conti nuent tous les jours 1 • La retraite de nostre armée' ne peut estre sy secrete qu e nos ennemi s , advert i s , n' ayen t eu le l o i s i r de l e s attaquer dans les fausbourgs de cette v il l e , oü la resi stance fut tel le q ue l ' on peut croire avoir esté entre Franço i s . Le nombre des morts est grand parmy les troupes Masari nes. L' on a conté plus de mil hommes morts ou hors de combat et p l us de deus cents offi c i ers tués ou blessés1• En tre les 1 Cette gazette est. en grande partie. le compte-rendu du fameux combat qui se déroula à Paris le 2 juil let 1 652, lorsque les troupes royales s'opposèrent à l ' armée des princes. Celle ci avait reçu l ' ordre de se tenir près du faubourg de Montmartre pour aller gagner le pont de Charenton et se placer entre les deux rivières. Le maréchal de Turenne, ayant su ce dessein. vint y attaquer les condéens. Le combat le plus acharné eut l i eu dans le faubourg Saint-Antoine. Cf. la Ga::.ette n°82 ( Paris. 6 j u il let 1 65 2 ) ; Les parlicufaritez. du dernier combat entre / 'Année de M·· les Princes. et celle de Ma::arin au fàuxbourg Saint Antoine. Paris, Jacob Chevalier, 1 65 2 ( Lyon, BM, cote : 309387) ; le ms. f. fr. nouvelles acquisitions 1 0 1 ( Paris, BNF) : Combat dufaubourg Saint-Antoine {1 652]. Cf. aussi H. COURTEAULT, Un témoin de la Fronde parisienne : Annibal de La Trémoille, vicomte de Marcilly. Sa relation inédite du combat du fàubourg Saillf-Antoine. Paris. 1 92 1 . ' On se souviendra que Sainte-Frique était au service de Gaston d' Orléans. Ainsi. « nostre année » est celle levée par ce Duc. tandis que les « ennemis » dont il est question peu après sont les soldats aux ordres du maréchal de Turenne. 1 Vallier rapporte qu'il y eut plus de deux mille morts ( VALLIER, op. cit., t.III, p. 3 1 2 ) et cela est. à peu près, le même chiffre que le duc d ' York donne dans ses Mémoires aussi : de huit cents à neuf cents dans l ' armée royale, un millier dans celle de Condé (Mémoires du duc d ' York. op. cit., p . 549) . Quant aux offi ciers d' i nfanterie et de cavalerie, « i l s furent presque tous tués ou blessés » et « de tous les officiers généraux, il n ·y eut que Monsieur
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