La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Corre.1p11ndonce d 'A. Boill.1· - 1652- 1653 demandé q ue S .A . R . a esté obligé de� le conv ier à prendre cet employ. ce qu ' i l n'a ozé refuser. Cepandant, le peuple est aujourd ' huy le veritable roy dans Paris et personne ne se peut vanter de retourner coucher ches soy puisque l a v i e des particuliers ne despend plus que du caprice du premier courtauh de boutique111 qui sera de mauvaise humeur. La Cour es t à Sa i n t Den i s . Les deputés du Parlement. envoyés des l a semaine passée. doivent avoir audiance aujourd ' huy. On attent leur retour pour sçavoir / ( f0 2v) sy nos malheurs seront de plus longue durée. Nous avons tous grand besoing que le secours nous v iene d ' en haut, pu i sq ue ce l uy que nous attendons des troupes d ' Espai gne et de l ' arr i vée de Fu e nsaldugne ' 1 sera en; remede trop violent pour nous promettre autre chose que du mal . On murmure encore des Ang l o i s qui veu l en t, ce dit on , proffi ter --- ------- Pi erre B ro u ssel , doyen des conse i l l ers à l a Grand-Chambre. était al ors p l u s que septuagénaire . Dès les premiers j ou rs de la Fronde. i l était devenu gouverneur de la Bast i l le ( fonction exercée en réal ité par son fi ls, de La Louvière ) . Il garda Je titre de prévôt des marchands jusq u ' au 24 septembre 1 65 2 : « clans ce court intervalle, i l ne sut rien fai re, soit par i ncapacité. soit par la d i fficulté des c i rconstances : sa charge ne fut même pas exercée par l u i . mais par un de ses neveux. Pén is, trésorier de L imoges » ( œu1Tes du cardinal de Ret=. op. cit.. t . 1 1 . p. 1 3 note 1 ) . Eloigné de Paris après le retour du roi . mais bientôt rappelé. B roussel rentra clans l ' obscurité et mourut quelques années plus tard. à un âge avancé. Cf. MI CHAUD. op. cit.. t . V, p. 635 : Mémoires de Conrart, op. c i t.. p. 5 7 8 . "' « On appelle proverbialement courtaud de /mutique un artisan. un homme du peuple qui travaille en boutique : ce qui vient de ce qu' autrefois tous les gens consiclerables de la ville portoient des habits longs : i l n ' y avoit que le peuple et les artisans qui fussent habillez de court : et on les a appeliez ainsi, i1 cause que leurs habits étoient courtauds » (Dictionnaire unil ' erse/ contenant généralement tous les 1110ts fiw1ç-ois tant 1·ie11x que modernes . . . , par A. FURETIÈRE. op. cit.. t.I, p. 358 ). " François-Perez de Vivero. comte de Fucnsaldagne. capitaine général des Pays-Bas espag n o l s . s ou s l ' arc h i duc Léopo l d . e t gouverne u r d e ces prov i n c e s . l i mourut à Cambrai e n 1 66 1 . Ce général espagnol entra en France et avança j u sq u ' à Chauny ; mais ensu i te. i l rétrograda vers les Flandres et a l l a mettre le siège devant Du n kerque. Cf. . l es Lettres du cardinal Mu�uri11 pendant son ministère . . . par CH ÉRUEL. op. eit., t . V. pp. 1 39- 1 40. l ettre LXX. Le 5 j u i l let 1 65 2 , le comte de Fuen saldagne q u i tta l a ville d e Valenciennes pour arriver. au soir. it Cambray. L' année qu ' i l commandait était partie deux j ours auparavant sans l u i . pour se rendre d ' abord it Cateau-Cambré s i s . le 7 j u i l let. et aux environs de Catelet ensuite. Cf. l a Gaz.ette n°87. Bruxelles, 1 3 j u i l let 1 65 2 .
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