La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Cu::elle E 355 qu ' e l les ne doivent arriver que demai n ou d imanche 1 " . Le jeune Mansin i 1 1 est i ncognito à Sa i n t Germai n, e t l ' on v i en t de me dire que le c [ard i nal ] Masarin achepte \pour luy/ la charge de premier genti lhomme de la chambre du Roy, dont est pourveu le conte de Sa i n t A ignan ", ce que j ' ay pei ne à croire 1'1./ (f0 2v ) la Mareschale d e Guébriant. la Marquise Dampus et quantité d' autres Dames d e condition. El les v inrent descendre e n 1 ' 1-Iôtel de Vendosme, où la Duchesse, aussi accompagnée de plusieurs Dames, les reccut avec de tres grands tesmoignages d'affection ( . . . ) : puis, ayans e sté condu ites au Louvre, apres les favorables acciieils q u ' el l e s receuerent de Leurs Majestcz, la Reyne les fit mener dans J ' appartement qui leur avoit esté préparé au mesme l ieu [et qui avait appartenu à la reine d' Angl eterre] : et le soir, elles furent splendidement traitées chez ladite Princesse de Carignan » ( Co::e11e de 1 65 3 . nouvelles de Pari s, le 8 février, p. 1 40). Mazarin aussi prit place au Louvre, dans l ' appartement qui se trouvait au « plain des chambres l e plus proche du couvent », au dessus de celui du roi (cf. A.S.T., Corte, Le11ere Mini.11ri-Fra11cia, m.60. cit., baron de Grésy :1 M. R . , lelt. 1 5/4 du 7 février 1 653). "' Le baron de Grésy, qui eut un entretien avec le Cardinal à Villers Cotterets, le 2 février 1 653, écrivit dans son compte rendu : « Ensuitte ( . . . ), je me congediay de luy puisqu'il se preparoit au clepart pour Dammartin (où ses n ieces l ' attendoient pour entrer le lendemain ensemblement à Paris, ce qu' ils firent) » ( A .S .T., Corte, Leflere Minis1ri-Fra11cia, m . 60 . fasc. 1 . lett. 1 3/6, du 7 février 1 653, à M. R . ) . De son côté, le nouve l liste du ms.f.fr . 5844 écrivit, le 3 1 janvier 1653 : « les niepces du card inal Mazarin sont à Chasteau-Thiery où l'on croit que Mad' de Mercœur les est allé trouver » (cit.. f" 1 40r). " I l devrait s'ag i r de Ph i l i ppe-J ulien Manci n i . dont pourtant les historiographes datent l'arrivée en France au mois de juillet 1 653 1 Cf. gazette 295, n. I. Cf. les Mémoires de M"" de MOTTEVILLE, cit.. t.IY, pp. 77-78 et la Ga::e11e de 1 653, p. 496 ( Paris, 24 mai 1 653) qui date au 20 mai l ' arrivée d u « sieur de Manci n i , neveu de Son Emi nence » clans la capitale. '" Sans cloute François de Beauvi ll i ers, septi ème comte et premier duc de Saint-Aignan ( 1 610- 1 687). 11 servit d" abord comme capitai ne et comme maître de camp de cavalerie, de 1 634 à 1 639. En 1 644. il devi n t capitaine des gardes du corps du duc d ' Orléans, pui s conse i l ler d ' État et maréchal de camp ( même année) . En janvier 1 649. il assembla quatre cents gentilhommes qu' i l mena près du roi pendant les troubles de la Fronde ; en décembre (le 2 décembre 1 653). i l fut nommé premier gentilhomme de la chambre du roi , charge qu'il maintint jusqu ' e n février 1 657, lorsq u ' i l démissionna en faveur de son fi l s . Lieutenant général des armées du roi en 1 650, il fut employé à l' armée destinée à réprimer les émeutes de la Guyenne. Au siège de Chfüeau-Porcien ( 1 653 ) . i l fut blessé. Le roi érigea le comté de Saint-Aignan en duché-pairie en 1 663. Ce duc fut l ' un des quarante admis à l ' Académie Française et il J'académie de Padoue ; i l fut aussi un des protecteurs de J' Académie Royale d'Arles. li eut deux femmes : Antoinette Servien de Montigny, épousée en 1 633 et morte en 1 680. et Françoise Géré de Rancé. dite Mademoiselle de Lucé, épousée en 1 680. Cf. PINARD. op. cit., t.IV, pp. 7 8-80 ; R. GUYONNET, Saint-Aignan, mille ans d "hisloire, clans Saint-Aignan et ses ducs au 1e111ps du Roi Soleil, B lois, s.e., 1 980, pp. 1 1 - 1 80. " En septembre 1 653, il fut encore question de cette charge de premier gentilhomme de la

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