La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 258 4 1 as sés incommodé', pour n e pas luy donner l ' advantage / ( f0 2r) d' escrire sans moi à V. A. R . , que j ' ay si souvent sur luy1• Ce grand effort sera su i v i d ' un petit effet, car j e ne l uy envoierei pas de grandes nouve11es, mais au moins elles sont veritables. On croioit que le Parlement fu lmineroi t aujour-d' huy tout le Mazarini sme, mais, au l ieu de foudres, nous n ' avons veu que des eclairs qui font ecl airer effectivement p l us i eurs choses; entre autres , que le parti du Roy est fort dans le Parlement. Je finis, Madame, par la continuation des protestations veritables que je l uy fais d ' estre toute ma vie avec toute l a fideli té, et tout le respect que je dois, Madame, de V.A. R . , le tres humble, tres obeissant, et tres obligé sujet, et serviteur D . A. B ai ll y De Paris ce 1 2. Jan [v ier] 1 652. 3 Dans sa correspondance, le père Bailly ne manque pas de faire parfois allusion il son état de santé. Dans sa lettre du 1 2 janvier, le baron de Sainte-Frique écrivait à Madame Royale : « Ce bon Pere est malade d'un rhume sy fort insuportable qu'à peine peust on discerner ce qu' i l veut dire. Je l ' ay laissé ce matin dans son lict avec ce mal qui n 'est pas le seul qui l'afflige » (G. BERTOT, Correspondance i11édi1e du baron Henri de Baud de Sai111e-Friq11e, J 650-1652, mémoire de diplôme presenté à la Faculté des Lettres de Turin. a.a. 1 990- 1 99 1 . dossier XXII/a. p. 1 38). Sur les " incommodi tés .. de Bailly. on peut lire aussi le chapitre au même t itre de G. MOMBELLO, Une leflre inédite de Vaugelas à A11Toi11e-Philibert (Albert) Bail/Y (7jm11'ier 1 650), op. cit.. pp. 33-34. 4 La drôle de jalousie que Bailly et Sainte-Frique éprouvaient l ' un envers ] ' autre n'est qu'un aspect, en réali té . de leur amitié et de leur estime réciproques. Dans la lettre déjà citée (celle du 1 2 janvier 1 652: cf. la note précédente) . le baron écrivait encore : « Le pere don Bailly a tellement acoustumé de s'en bien acquiter [d'informer la duchesse de Savoie], et je le vois toujours sy bien informé que j ' avois creu descharger de pei ne V.A.R. que de luy oster celle de l ire presque les mesmes choses en deus leltres d ifferentes » (G. BERTOT. Correspon dance inédite du baron Henri de Baud de Sai111e-Friq11e, 1650- 1652, op. cit. . ibid.) .
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