La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 259 43 mai s principalement la levée des armés' et l e divertissement de deniers, sur quoy beaucoup de Mess'' se sont es levés et sur tous l es p res ide n [ t ] s au mortier' . En fin , on a faict auj ourd' huy une exhortation au soustien de l ' auctorité royale1'. Il n ' a pas mesme passé au decret contre Monsieur d 'Oqu incour, le comte de Bro l li7 et autres, quoique requis par les gens du Roy8. L' aJTesté est que, fai sant droict sur la req [ ues]te de Monsieur le Prince, il sera surcis à l ' execution de la declaration contre l uy, tant que le Card inal ' Sur la difficulté du duc d 'Orléans à se procurer de l ' argent pour lever des troupes, c f. aussi O. TALON, Mémoires, op. cit, p. 46 1 et J . LORET. La M u ze historique . . . , op. cit., t.1, p. 1 98. • À cette époque, le Parlement. bien qu'hostile en grande partie il Mazarin. ne désirait pourtant pas se déclarer ouvertement contre la royauté. Et Mazari n était informé cle « la faiblesse des troupes de Monsieur et l e peu de dessein que l ' on avait de l u i donner de l 'argent » ( cf. la lettre d'un correspondant de Mazarin, citée par A. CHÉRUEL, dans son Histoire de France sous le m.inistère de Mazarin ( 1 65 1 - 1 66 1 ) , op. cit., t.l, p. 99) . En effet, au début cle 1 652. Gaston d'Orléans et le Parlement menaient des politiques dist inctes. tout en se respectant. Le Parlement. écrit Kossmann. « semblait avoir l intention de combiner dans ses actes deux tendances aussi différentes que l ' étaient la neutralité et l ' antimazari nisme » (E. H . KOSSMANN. La Fronde, Leiden, Universitaire Press Leiden, 1 954). 1 François-Marie. comte de Revel et de B rogl ia , né à Ch iéri d ' une noble fami l le piémontaise ( 1 6 1 1 - 1 656). Naturalisé français en 1 654. i l se situe à l ' origine de la branche française des Broglia. En 1 638, il soutint le parti clu cardinal Maurice et du prince Thomas de Savoie-Carignan contre la régente Christine. aidée par les troupes françaises auxiliaires du comte d ' Harcourt. Ce dernier, ayant rémarqué les talents de B roglia, le convainquit à l e sui vre en Cata logne contre les Espagnols ( 1 645 ) . Maître de camp, l ie utenant du régiment de cavalerie i talienne de Mazarin ( 1 644), B roglia se couvrit de gloire au second s iège de Lérida. en 1 64 7. Rentré en France au début de 1 649. i 1 reç ut, en 1 650, l e gouvernement de La Bassée et fut promu l ieutenant général e n 1 650 . P l u s tard, i l commanda les troupes françaises envoyées en Italie pour soutenir l e prince d'Este. duc de Modène. contre les Espagnols. et fut blessé. Tl mourut au siège de Valence. Il avait épousé Olympe Catherine de Vassal de Favria en 1 645. I l semble que B roglia facil ita l a fui te d e Mazarin e n février 1 65 1 . E n tout cas, i l rejoignit le Cardinal en novembre d e l a même année et rentra en France dans son armée. Cf. Prince D . d e BROGLIE. Les Broglie. Leur histoire. Paris. Éditions du P<ilais Roya l , 1 972, pp. 68-74 : DB!. op. cit.. t . X I V, p. 428 : A.S.T., Corte. Lettere Ministri-Franci({. m.56 . fasc.6, « Lertere del conte Brogliu à S.A.R., 1650- 1 652 ». ' À savoir : le procureur général Nicolas Fouquet. son substitut et deux avocats généraux, Omer Talon et Jerôme B ignon. On demandait un arrêt contre le maréchal d' Hocquincourt. car il avait capturé le consei ller parlementaire B itaucl (cf. la note 9 ci-dessous). Quant à Broglia, il était mis en cause parce que les dragons qui i nvestirent la délégation du Parlement étaient à lui.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=