La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 259 45 à }'Hotel de Ville, mai s M. de Beaufort a esté l ' elargir, et luy dire que ce n 'est pas à elle à qui l ' on en veut 1' . M. le comte de Tavanes a escrit à Monsieur qu ' i l avoit sept mille hommes effe c t i fs touts prests pour entrer en France, et q u' i l n ' attendait que ses ordres. Marcheville est allé sollicité1 les cinq mil le que le duc de Lorreine a promis à s.A . R . 14 Enfi n voila un embrasement tout prest./ (f0 2r) Monsieur a commandé à ses tresoriers de luy fourn i r promptement cinquante mil l e escus pour donner à ses trouppes. M . de Beaufort, qui en \est/ general, partira bien tost pour les commander. qualité de vice-reine. et mourut d' apoplexie en 1 674. âgée de cinquante-deux ans. Cf. le Dictionnaire de la Nohles. 1·e. op. cit., t.XII. col. 432. n D a n s sa Muze historique. Loret présente l e duc de Beaufort comme le l i bérateur de la comtesse, victime d'un guet-apens. En réali té. il semble plutôt que le rôle joué par Beaufort, dans cette affaire. ait été plus ambigu. Ayant su que la comtesse d' Harcourt sortait pour aller à la campagne, Beaufort l 'aurait faite arrêter, à la sortie du faubourg, et conduire ù !'Hôtel de Ville. Cet abus excita pourtant l'indignation générale dont le maréchal de !' Hôpital se fit l 'interprète. Le « ravi sseur » dut donc ramener la dame chez e l le au plus tôt ; cf. le Journal de DUBU I SSON AUBENAY. op. c i t .. t . 1 1 . pp. 1 5 1 - 1 52 : J. LORET. La Muze historique . . . , op. cit. t. l. lettre du 1 4 janvier 1 652 : G. BERTOT. Correspondance inédite du baron . . . de Suinte-Frique, op. cit.. dossier XXIlb. p. 1 4 1 . Point de doutes pour Mazmin : « c'est M. l e duc d' Orleans. d ' autorité absolue q u i l ' a faict fai re [ l ' arrestation de la dame] p a r M . de B eaufort ( . . . ) pour engager le peuple fit se déclarer pour les princesj » (Lettres du cardinal Ma-;arin . . . , éd. par A. CHÉRUEL, op. cit., t.V. lettre I II, du 1 6 janvier 1652, p. 1 3 ). 1• Marchevi l l e fut e nvoyé par l e s princes au près du duc de Lorra i ne pour tâcher de l'entraîner dans leur parti . Le ms. f. fr. 24995 confirme : « Le comte de Marchev i l le estant arri v é i cy l a s ema i n e passée de la p art de M ' le d uc d ' Orleans avec u n autre gentilhomme dont le nom n 'est pas connu . fust aussy tost ches M ' de Lorraine. et luy ayant fait diverses propositions, celuy ey respondi t q u ' i l falloit les comm uniquer à M' !'Archiduc et au Conseil d ' Espagne ( . . . ) . L' on assure q u ' i l a esté reso l u d ' e nvoyer en mesme temps en France, au secour s des Princes. les reg i mens a l l emans des ducs de Wirtemberg, et d' Arescot. et du comte d ' Estrées sous le commandement du baron de Clinchamps » ( Paris , BNF, cote : ms. c i té, f0 33r. lettre datée de Bruxelles, le 27 janvier 1652). L e s pourparlers eurent succès. puisque. le 24 du même mois. le duc de Lorraine signa un traité d' union avec Condé et Gaston d'Orléans (cf. la gazette 260 n.8). Toutefois. on s ' aperçut bientôt que Charles I V. ne se p iquant pas trop de fidélité envers qui que ce soit, négociait avec la France. l ' Espagne et les princes s imultanément, afin de vendre son aide au pl us offrant.
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