La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 260 49 Fiesque'" pour M' le Prince, et Madame la duchesse d ' Orleans1 1 pour le Duc son frere en vertu d ' une procuration qu ' i l luy a envoyé pour faire cet effet12• On dit que les conditions du tra i té sont que Je duc de Lorrei ne donnera presentement pour J e service de M. l e Prince cinq cent mi lle escus, et ses troupes, et que M . le Prince luy remettra Cl ermont1', et que Monsieur sera depositaire de S tenay, et pour les rendre à ce Duc 14• Monsieur de Nemours, qui est icy, partira bientost pour commander celle de S .A . R . 1 5 qui se doit assembler à Montargis. / { f0 2r) surintendant des finances, La Vieuville : ces résultats obtenus. i l s promettaient de travailler à la paix générale ( . . . ) . Mais bien loin d ' e ffrayer les partisans d u card i nal, cet acte de rébellion contre l 'autorité royale leur donna une nouvelle force ; ils n'avaient plus désormais à combattre que des factieux » (A. CH ÉRUEL, Histoire de France sous le ministère de Mazarin . . . . op. cit., t.l, pp. 1 05- 1 06). La copie de ce traité se trouve parmi les papiers de Jules Mazarin ( Paris, Archives du M i ni stère des Affaires É trangères, cote : FRANCE, t.CXXXIX, pièce 60). ' En réalité, ce fut Joseph de Gaucourt qui signa à la place du duc Gaston cl' Orléans. Cf. CHÉRUEL, Histoire de France sous le ministère . . . . op. cit.. t.l, p. 1 05 . 1° Charles-Léon, comte de Fiesque, fils de François de Fiesque tué au siège de Mardyck en 1 646, fut un adversaire constant de Mazarin. I l épousa G ilonne cl ' Harcourt, l ' une des « maréchales de camp ,, de la Grande Mademoiselle, pendant la Fronde. V COUSIN, La société f rançaise au dix-septième siècle, d 'oprès le Grand Cvrus de Mademoiselle de Scudéry, Paris, Didier, 1 858, 2 vol., t.I, pp. 2 1 3-2 1 5 . " Marguerite de Lomune ( J 6 1 3- 1 672), sœur cadette d e Charles IV, duc de Lonaine, et seconde femme de Gaston d'Orléans, qu' il épousa en secret en 1 632. Cf. DN, op. cit.. t.Xll, col.398. " Dans sa lettre du 26 janvi er 1 652, le baron de Sainte-Fricque ajoutait : « M'' de Nemours, de Beaufort, Je Coadjuteur y signerent aussy » (G. BERTOT. Correspondance inédite du baron Henri de Baud de Sainte-Frique . . . . op. cit.. dossier XXIVlb, p. 1 6 1 ) . " Il devrait s ' agir de Clermont-en-Argonne, l ' une d e s places fortes accordées a u prince de Condé, en récompense des services qu'il avait rendus à la France. au commencement de l a régence cl ' Anne d' Autriche. " Le ms. f. fr. 24995 (cit.. F 29v . lettre datée Paris. 27 j anvier 1 652) confirme : « l ' on tient que M' le duc de Lorraine promet de fournir cinq cents mille escus, et que M' le Prince luy rend les places de Stenay. Jammets et Clermont moiennant cent mille livres, que ce duc luy baille pour l indemniser ». Cependant, cet accord portait en soi les causes de sa faiblesse puisqu' « il n ' a point été parlé du coadjuteur de Paris, non pas même pour le réconcilier avec Monsieur le Prince, ou faire trêve et cessation de leur mauvaise inte l ligence : mais M. le duc d'Orléans s'est réservé la liberté de conférer avec ledit sieur coadjuteur quand bon lui semblerait, et de s' entreten i r avec lui sans être obligé de s'en expliquer : ce qui est une terrible mainière d ' agir » ( TALON, Mémoires, op. cit., p. 463 ). " Le duc de Nemours, qui revenait des Fl andres pour en ramener les troupes que les Espagnols avaient données à Condé, arriva à Paris le 19 janvier, au soir. L" arrivée de ces
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