La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
56 Corre.1po11t/({11cc d 'A. B({i/lr - 1 652- 1 653 avec Madame l a duches se d ' Epernon", l a comtes se de F i e sque 1 11 , e t p l u s i eu rs au tres dames , pour passer avec p l u s de recue i l l eme n t l a feste d e c e j our, à ce que c ro i t l e peupl e . Ma i s d ' autres e s t ime n t assés probabl ement que sa fin est d ' essaier, par l e merite de s priere s de t an t de devot es , d ' ob te n i r de D i e u un e i n sp i ra t i on effic ac e pour l ' Empereur 1 1 : qu i l e d i spos e à authori ser l a nego t i at i on d ' u n j e u ne s e i gneu r hongro i s , q u ' u n e p roc urat i on ren dro i t tres agreab l e à cette A ltesse 1 2 • / ( f0 1 v ) cL' on asseure que dans toutes les pretendues defaites d e M. l e Prince, i l n ' a '' Marie d u Cambout-Co i s l i n { '7- 1 69 1 ) , fille aînée d e Charles d e Cambout, marqu i s de Coi s l i n . n i èce à la mode de Bretagne du cardi nal de R ichelieu. En 1 634, e l l e devint la seconde femme de B ernard de Nogaret -dit de Foi x - , du<: de l a Val ette et d ' Eper � on, gouverneur de Guienne. Le couple n'eut pas de postérité masculine survivante. L. MORERI, Le grand dicrionnaire hisrorique, op. cit., t.lll, p. 95a. '" G i l onne d ' Harcourt, comtesse de Fiesque ( vers 1 6 1 9- 1 699), fille unique de Ja<.:ques d' Harcourt et cl'Eléonore Chabot. Veuve de Louis de Brouilly en 1 640. elle se remaria en 1 644 avec Charles-Léon de Fiesque, comte de Lavagna, qui bientôt se ral lia au parti de la Fronde. Elle fonda un cercle, la « Moquette », dans lequel on s'adonnait à des jeux courtois et littéraires. À cette époque-là, la comtesse de Fiesque. qu'on ne nommait souvent que « Madame la <.:omtesse », était clame d' honneur de Mademoiselle et son « aide de camp ». Lorsque le roi rentra à Paris (octobre 1 652), G ilonne fut d'abord arrêtée. gardée à vue, puis exilée. Déshéritée par sa belle-mère, la comtesse désira faire la paix avec Louis XIV, tandis que Mademoiselle restait intrans igeante. Les relations entre les cieux femmes devinrent tendues, mais Madame cl' Harcourt ne quitta son amie qu'en janvier 1 657. Une haine opposa ensuite les deux dames jusqu'en 1 660. Restée veuve en 1 658, G ilonne ne cessa pas de recevoir les hommes du monde aussi bien que les lettrés. Cf. DBF, op. cit., t.X l l l , 1 975, col . 1 307- 1 309. " Ferdinand Ill ( 1 608- 1 657), fils de Ferdinand II et de Marie-Anne de Bavière. Archiduc cl' Autriche, roi cl' Hongrie ( 1 626), de Bohème ( 1 627), i l devint empereur d' Allemagne en 1 637. En 1 65 1 , il se maria pour la troisième fois avec Eléonore de Gonzague, sœur du duc de Mantoue, Charles II. Cf. Neue Deutsche Biographie, B erli n , Duncker und Humblot, 1 953-. . . , t . V, pp. 85-86. La Grande Mademoiselle, qui avait espéré devenir la femme de l ' empereur, aurait bien aimé épouser son fils, Ferdinand François, roi des Romains ( v. note successive ) . " La correspondance de Sainte-Frique nous aide à comprendre le sens de cette période de Bailly. Le 2 février 1 652, le baron écrivait : « On comance à reparler d ' un mariage de Mademo i se l l e avec l e Roy de H ongrie [Ferd i nand François]. l i y a i cy un jeune ( hongro i s ) qu i traite sous main cette affaire dont je ne croy pas le succés fort œrtain » ( cf. G . BERTOT, Correspondance inédire du baron Henri de Baud . . . , op. c i t . , dossier XX lV/b, p. 1 62 ) .
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