La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Ga::.ette 266 Gazette 266 A. S .T. , Corte, Lettere Ministri-Francia, rn. 58 , fasc.6, 812 Destinataire : Lieu et date : Support : Autres mentions : Madame Royale Paris, 23 février l 652 1 bifeuil let Il De Paris ce 23. feb. 1 652 M. le b [aron] de Sainte Fri cque m' a enfi n cedé l a v ictoire. I l n ' escrit poin t par ce t ordi nai re , dont j e su i s ravi . Je v i en s de recevoir tout presentement une lettre de l uy, de sa maison de Romin-Vi l l e 1 , par laque l l e il me mande qu' i l s ' y est reti ré pour y pouvoir observer le Caresme. Quel j eusneur! Je gage que c ' est pour le rompre avec moins de scandale. Je luy prepare une réponce qui l e fera enrager sur cet article. Monsieur le baron de S irô, Grand Capitaine, a accepté la lieutenance" de M . de Beaufort. I l va commander sous l uy l ' armée de S .A. R . ' ' La famille d e Baud possédait un chftteau à Romainville. même si. sans doute, elle gardai t également u n hôtel à Paris. e n rue d u Temple. ' Le duc de Beaufort. qui « se croyait un Mars », avait pris le commandement des troupes du duc d'Orléans. Comme la conlïance que B eaufort avait dans ses talents militaires n ' était pas partagée par Gaston. on l u i avait adjoint un v ieux capitaine fort renommé, le baron de Sirot. Cf. les Lettres du rnrdinal Ma::.arin pendant son ministère, éd. par CHÉRUEL, op. cit., t.V, p. 52, note 1 . Le baron de Sirot. Claude de Touf ou Letouf ( 1 600- 1 652). avait combattu à Rocroy, comme maître de camp de la cavalerie du duc d ' Enghien, et contribué efficacement à la victoire. l i mourut à Orléans. l e 5 avril 1 652. d'une blessure au menton. reçue durant le combat de Jargeau (du 2 avril). Ses contemporains en parlaient comme d ' u n homme « roué de coups ». qui avait été « noun-i dès sa jeunesse dans les armées de ! ' Empereur en A llemagne » (cf. Œuvres du cardinal de Retz.. op. cit.. t.IY. note 1 de p. 1 67). Lorsque le baron accepta la charge que Gaston d'Orléans lui avait offe1t. S.A.R. lui donna « des grans tesmoignages de l ' extime qu'elle faisoit » de lui ; Mademoiselle le reçut. avec Madame, avec tous les honneurs et « luy envoya le lendemain au matin 600. pistollcs pour le mettre en estat de partir » (Paris. BNF, cote : ms. f. fr. 25026, f0 30). Quand Sirot mourut. « l'armée des princes perdit. dans sa personne, le seul capitaine qui fût en état de suppléer à l ' incapacité des généraux » (A. CHÉRUEL. Histoire de France sous le ministère . . . , op. cit.. t.I. p. 1 47). Cf. aussi MONTGLAT, Mémoires, op. cit.. p. 273.
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