La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
84 Correspondance d 'A. Buillv - 1 652 - 1 653 Monsieur de Longuev i l l e l eve' sans s ' estre tout à fai t dec l aré . l i veut comander toutes les autres troupes qui pouront entrer dans son gouverne ment. A quoy M" de Nemours et de Beaufort ne consentiront pas volontiers. Mons' le Prince est tousjours devant Miradous. Il court un brui t que le conte d ' Harcour l ' a secouru avec que l que domage pour les troupes de M' le Prince, mais ce n ' est qu ' un bruit pour estomper la defaite des troupes du conte d ' Harcourt par M' le Prince au passage de la Garonne 1 7• S . A . R . s ' est alé promener aujourd ' huy autour de cette v i l l e aprés avoir entretenu M' l e duc de Rhoan18 qu'on soupçone [sic] de quelque negociation en faveur de la Cour: il arriva en cette v i l l e avec Madame sa femme 1 '\ dimanche au soir. Je viens d ' entendre u n sermon tout à fai t j o l y et galant ches Mademoi- marqu i s de Gerbervi l lers, comte de B rionne. Sa tante était l a comtesse de S uze ; cf. DUBUlSSON AUBENAY, op. c it., t.II, p. 1 77. 17 Le siège de M i radoux, commencé le 23 février 1 652, fut levé le 6 mars grâce à l arrivée des troupes du comte d'Harcourt. Ce comte. ayant su que les régiments de Champagne et de Lom1ine étaient assiégés dans Mi radoux par Monsieur le Prince, résolut d'al ler les aider et marcha si d i l i gemmen t que Condé préféra abandonner le s i ège et gagner la v i l le d ' Astaffort. Là, i l ne put toutefois éviter le combat que les troupes d ' Harcourt l u i l ivrèrent et qui tourna en véritable défaite pour les armées condéennes ( soirée du 1 2 et la nuit du 1 2 au 1 3 mars). Cf. les Œuvres de La Rochefoucauld, op. cit.. t.11, p. 334 et suiv. ; les Mémoires du marquis de Chouppes . . . suivis des Mémoires du duc de Navailles et de la Va/elfe . . . ( 1 630- 1 682), éd. de C. MOREAU, Paris, Techener, 1 86 1 , p. 1 49 e t suiv., et la Relation de la levée du siège de Miradoux et de la déroute de l 'armée de Monsieur le Prince, publiée par G .-J. COSNAC dans Smœenirs du règne de louis XIV, op. cit., t . l . p. 472 et suiv. . '" Le duc d e Rohan rentra à Paris après l a capitulation d ' Angers, le 1 1 mars, suivi aussitôt par sa femme. Cf. DUBUISSON AUBENAY. op. cit., t.II , pp. 1 78 - J 79. " Margueri t e , duchesse de Rohan et p a i r de France (déc. 1 648 et 1 5 j u i l l e t 1 65 2 ), princesse de Léon , comtesse de Porrhoët, fil l e hérit i ère d ' Henri I I de Rohan e t de Marguerite de Béthune-Sully. Elle mourut en 1 684, âgée de 67 ans. En 1 645, elle s'était mariée avec Henri Chabot, à condi t ion que l ' aîné de ses enfants porterai t le nom e t les armes des Rohan. En 1 648, son mari ne fut crée duc et pair de France que parce qu ' on le j ugea « digne du mariage que [ l e Roi] l u i vou l u [ t] procurer avec . . . l ' héritière de Rohan » ( lettres patentes de déc. 1 648). Successivement. e n 1 665, Marguerite de Rohan fut nommée tutrice de ses enfants par lettres-patentes données à Paris. DN, op. cit., t.IV , coll.990 ; Ch. LEVANTAL, Ducs et pairs er duchés-pairies laïques à l 'époque moderne ( 1 5 1 9 - 1 790). Dictionnaire prosographique, généalogique. ch ronologique. topo graphique et heuristique, Paris, É ditions Maisonneuve & Larose, 1 996, p. 3 2 2 et note 4 de p. 879.
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