La correspondance d'Albert Bailly Volume IV Années 1652-1653 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 271 93 Les remontrances de ce Parlament au Roy, pour eloigner le Cardinal , furent }eues hier, Chambres assemblées 1 1 • Celles du Parlement de Toulouse, pour le mesme effet, sont effroiables12 • • Ce qui suit a été écrit sur la page verticalement. ' +M? '7 +. 1 1 Le 2 1 mars, on donna effecti vement lecture de ces remontrances. Mais, puisq u ' on les trouva rédigées « avec des i nj ures contre le cardi n al Mazarin . basses et non assez fortes », on déc ida de les reformuler ; c f. DUBUISSON AUB ENAY. op. c i t . . t.II , p. 1 86. 12 I l s ' agissait d " u n paquet de lettres provenan tes d e Toulouse, e t datées d u 2 7 février 1652, qui avaient été transmi ses au Parlement de Paris le 15 mars par les Gens du roi . E l les ont été transcrites dans les Registres du Conseil secret de c e Parlement ( Pari s. A.N., cote : U 1 88. ff 33 l r-336r). J 'en donne quelques extraits pour e n fai re comprendre la teneur : « . . . Mais les choses ont bien changé ; depuis le retour du Card inal Mazarin. nous n ' approchon s p l u s de nostre Roy avec cette joye qu i fai t naistre la confiance de l ' avoir b i e n e t fidelement servy. Tou s \les/ sentymens agreabl e s s on t esteints aujourd'huy par l e s l armes que nous demandent l e s maux que n o u s souffrons ( . . . ). Depuis que ce Mi n i stre fatal à nostre ayne est rentré dans vostre Royaume, i l semble que toutes les bonnes dispositions qui estai e n t dans les coeurs et dans les espritz soient renversées ( f0 332v, . . . ). Nous ne devons pas croire que l e Cardinal soit revenu par vos ordres ( . . . ). Où seroit l ' egali té et l ' u n i formi tée [ s i c ] qui se doit trouver en la justice ·1 (f0 334v, . . . ) . [ Condél ne peut trouveer u n abry dans vostre Royaume tant que l e Card inal y sera ( . . . ) . Ostez l uy. sire, ce sujet d ' apprehension. Faite q u ' i l pui sse vous obeyr, et se rendre à vostre Cour comme son rang e t sa nai ssance luy obl i ge . Qu ' i l puisse v ivre dans vostre Royaume avec l a seureté d e tous vos autres sujets. tout cela depend de I' eloignement du Card i nal. Et j usqu' à ce que cet estranger ayt obeit, qu' i l plaise à vostre Majesté. s i re, d e n e pas rendre crim inel u n Pri nce françois e t de vostre sang . . . (f° 335r) » .
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