La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Portrait 689 "+ ?+. Sonnet Ce dard victorieux dont ma main est armée Penetre dans les coeurs bien plus que dans les corps. Il n ' en est point qui n ' en redoute les efforts Ni point de liberté qui n ' en soit alarmée. Amour tout dieu qu' il est a peur de son atteinte Mesme n ' osant pas voir ce dard veinqueur des dieux Ni ma main qui le darde il se voile les yeux Et manquant de lumiere i l se cache de creinte. Mars le plus fier des dieux desarmé devant moi Et percé de mon dard se soumet à ma loi Et promet de quitter son premier esclavage. Il ne me reste plus à veincre que Venus Mais pour le triompher les dards sont superflus La conqueste en est deue aux traits de mon visage. Madrigal Princesse dis aussi que c ' est à tes vertus Que tu mets si bien en usage Et que ton espoux aime plus Que tous ces cha\r/mes vains qui passent avec l ' age Que tu dois ta victoire et ] ' bornage de Mars Plus qu ' à tes \traits/" et qu' à tes dards. 1 05

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