La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 20 Cflrres/ )(J11donce d 'A. Boil/.\' - 1 673-1676 qui concernent l ' Eg lise pour en mettre une copie authentique dans les ar­ chives de l a courone, corne une piece importante et decisive de plusieurs grandes difficultés qui avoient j usques à present embarrassé V. A.R. et ses ser[enissi]mes predecesseurs. Elle aura sans doute remarqué, si elle a pris la peine / [f0 2rl de la lire, dans l ' heureux succés que mes soins ont eu à Rome,3 que Dieu a executé par moi en quelque façon ce qu ' i l opera par les Apôtres, auxquels les evesques ont succedé, c ' est à dire beaucoup par de foibles ouvriers, pour mieux faire eclater sa puissance. Ainsi, Monseigneur, corne l ' avantage que j ' ai eu de servir V.A.R. et la patrie utilement, presque contre toute aparence, est le pur ouvrage de Dieu, aussi toute la gloire lui en est deue et je ne pretens que celle qui est i nseparable de l ' honeur que j ' ai d'etre avec mille respects, Monseigneur, de V.A.R. tres humble, tres obeissant et tres obligé serviteur et sujet, D. Albert, E. d' Aoste Ce 1 5 octobre 1 674 [f° 3r] "Nous avons pensé perdre Mademoiselle Adelede d ' une fievre" continue acompagnée de tres fascheux accidents mais, Dieu merci, elle est bien guerie. Elle a à present une excel lente superieure que nous avons fait venir d' Anissi. C' est la mere de Lucinge4 niece du marquis de ce -' Bailly fait allusion à l ' affaire des décimes pontificales. Tl s'employa pour que le clergé valdôtain soit exempté du paiement des décimes, soutenant que l 'évêché d'Aoste, suffra­ gant de !' archevêché de Tarentaise, jouissait des mêmes privilèges qu'avait ] ' église gallica­ ne. Le duc Charles-Emmanuel TI se félicita avec Mgr Bailly pour l e succès qu ' i l remporta auprès de la cour de Rome dans une lettre du 7 octobre 1 674 : « lllustre et molto Reverendo oratore nostro carissimo, i l commendatore Panealbo ci ha fatto sapere la vostra solecitudine con la quale havete procurato l'essentione delle decime in cottesta vostra diocesi et havendoci fatto vedere la Jettera scrittavi da! signor cardinal Altieri havemo notato in essa corne sia considerata la vostra persona presso di lui. Ne godiamo pertanto dell' uno et del l ' altro, pregando il S ignore vi conservi» ( B .G.S., Fonds Cal-Duc, Carton XIV, fasc. 3, Correspondance adressée à Mgr A lbert Bailly ou qui le concerne, citée par J.-A. Duc, op. cit., t. VII, pp. 3 1 7-3 1 8). 4 Aimée-Bénigne de Lucinge née en 1 633 de François Melchior et de Béatrice Seroz. Elle entra dans Je couvent de la Visitation d'Annecy avec sa sœur Péronne, Je 6 janvier 1650. Supérieure à la Visitation de Thonon en 1 664, elle passa ensuite à la Visitation d' Aoste. Elle suivait les progrès d ' Adél aïde et en 1 678 ce fut elle qui lui donna le voile. J.-A. Duc,

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