La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

l44 Corn's1 Jo11da11ce d 'A . Boil/y - 1673- 1676 estre produit, elle pourra, s ' il lui plaist, me faire sçavoir ses volontés, qui seront absolument la regle des mienes. / [f° 3r J Ce que j ' eus l' honeur et le plaisir de dire de cet" illustre et veritable caractere de souveraine parfaite, auquel la sagesse de Dieu a pris, ce semble, un soin particulier de marquer l ' esprit et le coeur de V.A.R., plut si fort à mon grand auditoire qu' avec les conoissances particulieres qu ' i l en avoit des-ja, il trouva cet endroit de mon discours le plus beau et le plus touchant de toute l a piece. Ils sont tous, Madame, si entierement impressionez de votre admirable sagesse, dont chacun parle desja hautement, que je puis bien vous repondre de I' inviola­ ble fidelité de toute la province. Vou s touchez à present au doigt, Madame, / [f0 4r] combien il est seur et avantageux de servir Dieu: tost ou tard il recompense les services qu'on lui rend. V.A.R. a gardé fidelement et exac­ tement ses loix divines et toutes aimables durant la vie de S .A.R. et, aprés sa mort, ce Dieu fidele et genereux vous a fait entrer dans une regence et dans un gouvernement paisible et que ceux qui pourroient le troubler ont assés d' affaires ailleurs pour vous l aisser en repos3. Continués, Madame, vos saints exercices de vertus et Dieu sans doubte continuera de son costé de vous verser à pleines mains toute la plenitude de ses benedictions. C ' est le plus arden t desir qui sorte de mon cœur, par lquel je finis ma lettre, mais je ne cesserei j amais de me dire respectueusement, Madame, de V.A.R. tres humble, tres obeissant et tres ancien serviteur et sujet, D. Albert, E. d' Aoste "cet sur ce. le titre Panégvrique.fimèhre de Christine de France, duchesse de Scn•oie reyne de Chypre. Le deuxième panégyrique, en honneur de la première femme du duc, est le Panégyrique funèbre de Madame la duchesse de Valois, premièrefemme de Charles-Emmanuel Il, pro­ noncé dans l ' église d'Aoste en 1 664. li se conclut : « Vos vertus, Madame, nous consolent parce qu'elles nous presuadent que vous nous gou­ vernerez heureusement. que vous confi rmerez nos privilèges, presque aussi vieux q ue l a couronne de Savoie, aussi sacrés à tous nos souverains défunts q ue leur a été l e serment qu'ils en prêtèrent et que enfn, i mi tant feu M adame Royale d'heureuse mémoire, qui ap­ peloit les Valdôtains ses enfants, vous souffrirez, Madame. q u ' il s vous appellent également leur mère et leur souveraine » (reproduit dans J.-M. ALBIN!, op. cit. . p. 59). 3 Bailly fait allusion ici au fait que le roi Louis XIV, engagé de 1 67 5 à 1 678 dans la guerre contre les Pays-B as, l 'Espagne et l ' Empire germanique, ne put s'intéresser au Piémont.

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