La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 8 Cnrre.1pm1<fa11ce d "A. {foi/Ir - 1673- 1 676 Isolée du reste du pays à cause de sa position géographique, dépendant des évêques d' Aoste qui en étaient les seigneurs spirituels et temporels2x, la vallée de Cogne a toujours constitué une communauté à part, qui s ' est forgée au cours des siècles une personnalité et physionomie disti nctes29. Elle pouvait compter sur une économie agricole autosu ffisante intégrée par le revenu de l ' exploitation des mines de fer et d' autres mi nerai s. Une mine d' argent était en activité à Cogne déjà vers le mil ieux du XII" siè­ cle. Le comte Humbert TTT de Savoie la tenait en pariage avec l' évêque d' Aoste, Arnulphe d' Avise, seigneur de Cogne. Tl y eut sur cela une grande querelle entre eux mais, grâce à l intercession de l' évêque de Lausanne, tuteur d' Humbert, le différend fut réglé avec la concession de la moitié de la propriété à l ' évêque d'Aoste111• Dès la première moitié du XV siècle les évêques d' Aoste l ' avaient inféodée à la communauté de Cogne. La relation que Francesco Giusti, envoyé du gouvernement ducal , écrivit en 1 688'1 nous précise que dans la deuxième moitié du XVI I" siècle dans la Vallée Je Cogne il y avait de nombreuses mines de fer, d' argent, de cui­ vre et de plomb. Les plus abondantes étaient celles de fer qui se trouvaient en particul ier dans le Mont Liconi «dove vi sono filloni grandissimi che non sono per mancare, quando vi fossero cinque o sei forni disposti per colarle per moiti anni». Quant à la mine d' argent, située dans le Mont dit Valnontey, «ha due fi loni, 1' uno appresso 1 ' altro, con la sua falda di terra grassa che li divide. Il primo è di ferro largo di c i rca due dita con i mpres- fasc. 35, Notes dii·erses sur les mines de Cogne: Fonds Gal-Duc carton Cii, fasc. 1 9 : Sentence du Sénat de Sa\'Oie enfàveur de Monseigneur Bailly au .lï(jet de la mine de f er. 28 L'évêque d' Aoste était comte et seigneur spirituel et temporel de Cogne. droit fondé sur une possession immémoriale. L'origine de cette présence féodale est obscure et on ne sait pas s ' il y a jamais eu une investiture formelle de la part des ducs de Savoie (cf. lettre 678). "9 Son particularisme fut même reconnu lors de la rédaction du Coutwnier du duché d 'Aoste publié en 1 558. qui contient un section concernant les 'Coustumes de la Vallée de Cogne· . 10 Voilà le texte de cet acte, transcrit par A lbini (op. cil . . pp. 1 39- 1 4 1 ) : « Ego Ubertus Cornes et Marchin. cohortationibus Augustensis Episcopi Arnulphi viri Religiosi permoni tus. venerabilis Lausanenesis Antistitis precibus inclinatus. laudantibus etiam maioribus v iris, et capitaneis meis Augustanae Val l i s . pro salute mea et pro pecca­ tis. et requie An imarurn patris et matris meae, do et concedo Venerando Matris ecclesiae Augustanae Episcopo, et successoribus suis. medietatem Argentariae et totius i l lius i uris Dominii directi quod ad argentarias pertinebit ». Cet acte n'a pas de date, cependant une datation approximative peut être établie, car l ' eve­ que Arnulphe d ' Avise mourut en 1 1 58. D'autre part, Humbert ll1 n ' a commencé à régner qu'en 1 1 49 : il s'ensuit que l' acte dut être rédigé entre 1 1 49 et 1 1 58. 31 A.S.T., Coite, Materie economiche. Miniere. m. 3, fasc. 1 1 : Relattione delle miniere visitate da me Francesco Giusti in ordine a/li comandi di S.A . R ..

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