La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

2 1 1 Lettre 744 A. S .T. , Corte, Lettere Vescovi, m. 2 1 , fasc. 1 , lett. 32 Destinataire: Lieu et date d'envoi: Date de réception: Support: Autres mentions: Madame, Madame Royale [Aoste] , 1 7 j anvier [ 1 676] 22 janvier 1 676 1 bifeuillet (f0 2v blanc) f' 2v, autre main : 1 7 pnv1er 1 676. Evesque d'Aouste. 22. Je rends par avance de tres humbles graces à V.A.R. de l ' esperance que Monsieur le comte Sansoz m' écrit que vous donez à ce pauvre pays de lui laisser le choix d ' un medecin, que la moindre communauté a la liberté d'elire et de prendre sans en demander permission à persane. C' est une chose etrange et tout à fait insuportable qu' un seul home s' obstine depuis si longtemps à vouloir regler toutes choses à sa fantaisie et combatre toutes les plus saintes resolutions du Conseil quand elle [sic] choquent les sienes et ses interests 1 • C ' est pour cela, Madame, qu' i l me / [f0 2r] tourmente, parce que je soutiens au peril de ma vie les opressés, vostre j uste autorité, et m ' oppose vigoureusement à tous les attentats de quelque part qu' ils vie­ nent et je le dois en qualité d' evesque pour le spirituel et comme chef du Conseil des Comis pour ce qui regarde le temporel. Mai s, Madame, pour revenir au medecin dont il s' agit2, il est par le consen- 1 Le gouverneur, le marquis de Bros, prétendait avoir le droit exclusif de nommer aux offi­ ces le secrétaire du Conseil, le trésorier et les trois médecins du pays. B ailly. premier com­ mis, rédigea au nom de ses collègues un mémoire dans lequel il démontra par plusieurs arguments que le Conseil des Commis était en possession légitime d'élire son secrétaire, le trésorier et trois médeci ns. J .-A. Duc, op. cil., t. VII, p. 3 20. 2 Le médecin en question s' appelle Castel et est originaire des Grisons. Dans le Recueil de plusieurs sortes de lettres, cit. (BRT. Ms Storia Patria 543, f. 1 93 ) nous lisons dans une lettre écrite à S .A.R. Madame la duchesse Regente par le Conseil des Commis de son duché d' Aoste le 8 janvier 1 676 : « Madame, nous avons eu j usques à present trois medecins qui coutoint [sic] au pais annuel lement quatorze cent l ivres qu'on leur donnait pour leurs gages et c'estoit bien peu que ce petit